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APPLICATION DU SYSTÈME BEUGNIOT, ETC.
NOUVELLE EXPÉRIENCE, ETC.
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convenablement appropriées pour permettre aux essieux un jeu transversal de om,o116.
Ces mêmes essieux extrêmes ont été réunis entre eux par des balanciers en tôle B, B munis, à leur centre, de crapaudines C, C' posées sur pivots mi-sphériques P, P' faisant corps avec les traverses T, T' reliées solidement aux longerons par des entretoises. Les balanciers B, B' portent à leurs extrémités (PLVI, fig. e à 6 et
Pl. VII, fig. 3) des fourches destinées à s'emboîter dans les manchons A, A, rapportés sur chacun des essieux. Ces manchons sont en bronze et rivés; ils seraient venus de forge si les essieux
étaient construits à neuf. Ce sont donc de fait les balanciers et leurs fourches emboîtées dans les manchons qui remplacent les embases supprimées aux collets des essieux ; de telle sorte qu'en ligne droite les deux essieux se maintiennent réciproquement en place, et qu'en courbe, la rigidité de l'embase ordinaire contre la boîte à graisse soit remplacée par un système essentiellement mobile qui, en s'infléchissant suivant les sinuosités de la voie, permet aux essieux conjugués de se déplacer de quantités toujours proportionnées au rayon des courbes, et aux boudins ou mentonnets de s'inscrire sans effort dans la courbe. Les boutons autrefois cylindriques des mannetons des essieux extrêmes de chaque groupe ont été remplacés par des boutons sphé-
riques a, a', a", a", afin de moins fatiguer l'accouplement dans le mouvement transversal des essieux. Les coussinets en bronze des bielles d'accouplement ont été modifiés dans le même sens, et l'on a de plus introduit une articulation sphérique en D. Il est inutile d'insister davantage sur les fonctions d'un appareil si simple ; disons seulement que son emploi n'entraîne aucuns frais supplémentaires de traction, et qu'il est facile, dès aujourd'hui, d'espérer les meilleurs résultats, relativement à la conservation des boudins de roues, par suite de l'emploi de l'articulation, pour des machines ayant à circuler régulièrement dans des courbes de petit rayon.
COMPTE RENDU DE L'EXPÉRIENCE FAITE LE al JANVIER 1864 SUR UNE DES LOCOMOTIvEs A MARCHANDISES A QUATRE CYLINDRES ET A SIX ESSIEUX COUPLÉS, MUNIE DES APPAREILS D'ARTICULATION DE M. BEUGNIOT.
Par M. PETIET, ingénieur en chef du matériel et de la traction au chemin de fer du Nord.
La compagnie du chemin de fer du Nord a fait construire
dix puissantes locomotives à marchandises à quatre cylindres et six essieux couplés. Ces locomotives remorquent très-aisément sur des rampes de o,005 45 wagons chargés de to tonnes, ce qui représente un poids brut de 635 tonnes. Elles sont en service régulier, et elles ont fait, en novembre et décembre 1863, un parcours total de 59. 5o3 kilomètres, soit un parcours moyen journalier de 97 kilomètres. Je cite
ce travail, afin qu'il soit bien établi qu'il ne s'agit pas ici d'une simple expérience sur une ou deux locomotives. Les locomotives en question ont fait leurs preuves, et elles sont aussi pratiques que toutes les autres. Ces locomotives diffèrent cependant pour quelques détails des machines généralement en usage. Elles ont un retour de flamme destiné à sécher la vapeur, et leur cheminée est horizontale, faute de place pour la mettre verticale. Elles présentent une grande surface de chauffe (gai Mèt.) avec des tubes relativement assez courts (3m,5o). Elles ont une énorme surface de grille (3m,33) qui permet de brûler des charbons menus.
Elles sont portées sur roues de petit diamètre (1,06), afin que le poids ne soit pas exagéré; l'écartement des essieux extrêmes est de G mètres et dépasse notablement les limites que l'on s'était fixées jusqu'ici. Néanmoins, grâce au jeu considérable (e,o3) donné à quatre des essieux, ces