Annales des Mines (1864, série 6, volume 5) [Image 212]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

Ï.1 4-!!

'360

SONDAGES EXÉCUTÉS DANS LE TERRITOIRE CIVIL

Divers procédés ont été mis en usage pour dégager l'outa qui était coincé au fond du trou de soude. On s'est assuré

d'abord, soit au moyen d'un fil à plomb, soit a:t moyen d'une tige de fer d'un petit diamètre, qu'il n'y avait pas eu d'éboulement dans le trou de sonde, ainsi qu'on l'avait supposé au premier instant: les sables amenés par la nappe ascendante trouvée à 81-,8o étaient le seul obstacle à l'en-

lèvement de l'outil ; malheureusement cet obstacle a été invincible et a résisté à tous les moyens employés. L'outil s'est trouvé pris de manière à ne pouvoir plus ni remonter ni descendre. La glissière ne jouait plus, de sorte qu'il était impossible

d'essayer de rompre le coin qui relie les deux parties de l'outil à chute libre. Si l'on avait pu parvenir à enlever la partie supérieure de l'instrument, on aurait curé autour de la Maîtresse tige jusqu'au trépan, qu'on aurait ensuite essayé de remonter par des efforts de traction ; mais l'immobilité de la glissière rendait ce moyen inapplicable, l'outil était vissé au bas d'une tige de sonde en fer carré de 0',02 -de côté ; on a exercé sur cette tige des efforts de traction

directe avec le treuil, les moufles et le balancier ; mais l'outil n'a pas bougé, et il a fallu recourir à des moyens plus énergiques. La caracole à été placée à l'extrémité de tiges en fer de o",o4 de côté, et descendue jusqu'au-dessous de l'emmanchement qui termine la tête de l'outil à chute libre.

Mt moyen du câble plat en aloès et du treuil, on a tendu fortement les tiges de o",o4 de côté; la petite tige en fer de o",o2 de côté qui restait adaptée à l'outil à chute libre a été fixée au ,balancier du sondage par la vis de rappel q.ue l'on tournait de manière à produire sur la petite tige une tension de plus en plus forte ; en même temps on agissait sur les grosses tiges au moyen d'un grand balan-

cier, ab, (fig. 15 et 14), de io,5o de long et de 0",4o d'équarrissage mobile autour d'une poutrelle de mètne équarrissage gf. Placés sur le bord du puits de service, des

DE LA PROVINCE D'ALGER.

561

hommes pesaient sur l'extrémité libre a du grand balancier par secousses successives qui produisaient une série de chocs de bas en haut sur les tiges de o",o4. Le rapport du petit bras au grand bras de ce grand levier était de environ. Le poids seul du bois de sapin déterminait une action directe de plus de 6. 000 kil, sur les grosses tiges de fer. Le résultat de cette manoeuvre a été de briser la tête de l'outil à chute libre, suivant le plan horizontal de jonc-. tion des deux parties de l'emmanchement. Le pas de vis terminant cette tête est resté engagé dans l'emmanchement femelle qui termine les tiges de Orn,02 que l'on a retirées. La caracole avait éprouvé dans ses fibres un arrachement qui faisait douter de sa solidité; elle a été remplacée par la pince à gueules qui a été fixée aux tiges de o",o4 de côté et est allée saisir la tête de l'outil à chute libre au-dessous de l'emmanchement brisé, dans une partie plus large que le diamètre du pas de vis et par suite plus résistante. On a agi de nouveau par le battage au moyen du grand balancier de io",5o de long à l'extrémité duquel on a fixé de lourds outils en fer de manière à augmenter la charge directe sur l'axe du trou de sonde : on a pu produire ainsi une charge effective d'environ 10.000 kil. sur l'axe du trou de sonde. Cette manoeuvre, après plusieurs heures, a semblé produire un relèvement des tiges d'environ 12 centimètres ; mais elle a fini par briser les grosses tiges de fer à 42 mètres du jour. En retirant ces 42 mètres on a reconnu que la barre s'était rompue sous l'effort de traction par suite d'un défaut de soudure.

On saisit de nouveau les tiges sous un emmanchement avec une caracole, on recommença à agir avec le grand balancier sur la tige de sonde ; mais la caracole cassa, et l'on dut la remplacer par un deuxième accrocheur à pinces qui fut fabriqué sur place. Cet accrocheur saisit les tiges à 42",97 du sol, tenant dans ses pinces une longueur de tiges de o",79; on reprit le battage, la charge directe fut TOME V, 1864.