Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
139
TRAITEMENT DES MINERAIS A FREIBERG:
TRAITEMENT DES MINERAIS A FREIBERG.
duire la même décomposition. On pensa d'abord à se servir de cette substance à l'état de morceaux ; mais elle se couvrait vite de cristallisations, qui empêchaient l'action de se conti-
ne puisse arriver au contact de la végétation que très-dilué, et par cela même presque hors d'état de lui nuire.
138
nuer. Le résultat fut meilleur en l'employant à l'état de dissolution, que l'on faisait couler en filets sur des fagots disposés dans une cheminée, où se faisait une puissante aspiration des gaz. L'acide sulfureux était assez complè-
Tel est donc l'état actuel du problème de la condensation à l'usine de la Mulde. Quant aux appareils, ils ne sont pas encore au complet, et il est impossible d'assigner à présent les résultats qu'ils pourront donner après leur achèvement, surtout au point de vue de la diminution des pertes en mé-
tement détruit de cette façon ; mais, pour la saturation exacte des 1.2oo kilog. d'acide sulfureux produits en vingt-
taux.
quatre heures dans un seul four, il aurait fallu employer 2.950 kilog. de baryte sulfatée, ou 2.100 kilog. de sulfure de baryum, ou enfin 11.950 litres d'eau, et sans doute, pour atteindre le même but dans la pratique, au moins 4. 5oo kilog. de baryte sulfatée et 5o. 000 litres d'eau. Ajoutons que le soufre, obtenu par la distillation du pro-
et des canaux spéciaux. Les stalles et les fours de grillage communiquent, par les galeries dont nous avons parlé, et ensuite par un long canal souterrain, avec un grand bâtiment spécialement destiné à la condensation de leurs pro-
duit recueilli, était arsenical, peu capable par conséquent de couvrir les frais nécessités par l'installation des appareils ; aussi n'a-t-on pas osé entreprendre une pareille installation. Des chambres de plomb furent construites, dans l'espoir d'y pouvoir fabriquer de l'acide sulfurique, en transformant, au moyen des vapeurs nitreuses, l'acide sulfureux du gril-
lage; mais elles ne purent point servir pratiquement à cet usage, parce que l'acide était trop dilué au milieu des gaz étrangers. Il fallut les alimenter par le grillage des minerais les
plus pyriteux dans des fours spéciaux, ainsi que nous l'avons vu plus haut.
Quant aux produits du grillage ordinaire, on n'a encore trouvé d'autre moyen, soit de les utiliser, soit de les rendre inoffensifs, que de les faire passer dans de longs canaux ou chambres de condensation, et de diriger les gaz
dépouillés des parties facilement condensables dans de grandes cheminées; ces cheminées produisent un tirage suffisant dans les appareils de grillage, et déversent l'acide sulfureux dans des couches de l'air assez élevées pour qu'il
Les fours de raffinage et de coupellation ont une cheminée
duits.
Quant aux fours de fusion, soit à cuve, soit à réverbère, on a jusqu'ici laissé perdre leurs fumées dans l'air; mais ils seront bientôt mis en relation avec un second bâtiment, semblable au premier, et dont la construction est déjà fort avancée.
Ces deux bâtiments, placés sur la partie la plus haute cru
territoire occupé par l'usine, communiquent directement avec une très-haute cheminée. Chacun d'eux reçoit les gaz par un canal souterrain de 1",5o de large et de 2m,5o de haut, et se compose de six galeries juxtaposées, larges de o, hautes de 4 mètres et présentant à peu près 75 mètres de longueur. Les galeries sont séparées les unes des autres par des cloisons en briques, et recouvertes au moyen de plaques de tôle, continuellement refroidies par le contact de l'air et par le rayonnement. Les poussières entraînées et les fumées arsenicales se déposent assez bien dans ces longs canaux ; et déjà pendant le premier semestre de 1865, on a recueilli plus de 72 tonnes de fumées arsenicales, à la teneur
de 8 grammes d'argent, 3,5 p. 100 de plomb, et donnant par distillation la moitié environ de leur poids d'acide arsénieux brut.