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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE
DU TYROL IIIÉREDIONAL.
intérêt secondaire. Le fait capital, c'est que la dolomie du Tyrol ne paraît pas avoir été formée de toutes pièces, et qu'elle doit son origine à la transformation d'un calcaire ; or, si l'on songe que la dolomie ne se rencontre que dans le voisinage immédiat des mélaphyres, il tombe sous le sens que ce sont eux qui ont dû être les agents de cette
nous n'irons pas plus loin dans l'examen des formations sédimentaires ; disons seulement que le lias contient encore des dolomies grises, fétides, celluleuses, à cavités revêtues de cristaux blancs de dolomie et qui se trouvent également comprises dans le territoire des mélaphyres.
transformation ; les deux idées fondamentales de M. de Buch se trouvent donc ainsi confirmées ; seulement ce qu'il attri-
Contact du calcaire et de la roche granitoïde du Monzoni.
buait à l'action des vapeurs semble devoir être rangé aujourd'hui parmi les phénomènes chimiques de la voie humide. Ajoutons que plus on s'éloigne des mélaphyres basiques de Fassa, et moins la dolomie présente les caractères si tranchés qui distinguent les massifs du Schlern et du Langkoll ; elle se rapproche de plus en plus des formations sédimentaires ordinaires, elle est bien moins caverneuse et elle porte même des traces de stratification, ce qui fournit un nouvel et puissant argument contre la théorie des récifs coralliens , en démontrant que les circonstances particulières dont cette théorie cherche à rendre compte ne s'observent que sur le territoire des mélaphyres augitiques, en dehors desquels il n'est peut-être pas nécessaire d'aller chercher l'explication du phénomène. La dolomie ne contient pas d'autres fossiles que des ammonites indéterminables; cependant, comme les filons de, mélaphyre qui: la traversent ne pénètrent pas dans le lias,
M. de Richthofen la rapporte encore à l'étage triasique, ainsi que les couches de Raibl, qui la recouvrent immédiatement; ces couches sont de deux sortes ; on y distingue : 10 Une dolomie sableuse, d'un rouge brique, à cellules tapissées de cristaux de carbonate double ; 20 Une roche argileuse, sableuse et calcaire avec calcaire oolithique et minerai oolithique caractéristique. Les fossiles sont : Cardinia problematica; Ammonites Johannis Austrix; illyophora elongata. Ici se termine la formation triasique du Tyrol méridional;
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Nous allons maintenant nous occuper, avec quelques détails, des actions qui se sont passées au contact du calcaire et de la monzonite. Nulle part elles ne sont aussi faciles à étudier que dans le ravin de Canzacoli , sur la montagne qui domine, à l'ouest, le village de Predazzo, et dont le sommet est formé par le Weisshorn. Dès l'année 1819, elles attiraient l'attention du comte Marzari Pencati , observateur excellent, qui décrivait les faits avec simplicité, sans chercher à les rattacher à des considérations théoriques. Il se contenta d'énoncer le fait, en apparence anormal, de la superposition de la roche granitoïde au calcaire ; déclaration qui, mal interprétée, fit pousser un cri de triomphe à l'école neptunienne, alors en grande faveur en Allemagne. Après Pencati, le phénomène de Canzacoli fut étudié par M. de Humboldt et par M. Petzholdt. M. de Richthofen , en 1857, le décrivit sommairement clans le Journal de l'In-
stitut géologique d'Autriche. En 1859, M. Delesse examina des échantillons rapportés par M. Élie de Beaumont,
et les résultats intéressants de cette étude, où l'analyse chimique venait au secours de la géologie, trouvèrent place dans le beau travail de l'auteur sur le métamorphisme de contact ; mais ils sont loin d'embrassser toutes les circonstances du phénomène. L'année suivante, M. de Richthofen, occupé de son grand travail, arriva trop tard dans les environs de Predazzo , où la rigueur de la saison le contraignit d'abréger ses observations. Enfin,. en 1862, M. de Cotta et plusieurs professeurs de