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INFECTION DES EAUX.
déennes clans le pays de Waes, qui le pratique sur une vaste échelle. On recommande de renouveler l'eau fréquemment
et de répandre sur les terres cultivées celle qui a déjà servi. Mais comme d'un côté les eaux disponibles sont peu abondantes à cette époque de l'année, et que d'autre part
le rouissage paraît se faire d'autant mieux que l'eau est plus corrompue , cette recommandation est peu suivie, En thèse générale, on se borne à utiliser les eaux à la fin de la saison : on les répand alors sur les terres. Encore même n'est-on pas d'accord sur les bons effets qu'elles produisent. La question du rouissage industriel est à l'étude depuis quelques années, mais n'a pas reçu jusqu'ici de solution pratique. M. Stas, qui s'en occupe tout particulièrement, est d'avis qu'il faut d'abord dépailler le lin au moyen de cylindres cannelés, et ensuite lessiver les fibres en les enfermant dans des tubes étroits pour empêcher les fils de s'enchevêtrer les uns dans les autres et de prendre l'aspect cotonneux,
Mais il ignore encore si les frais ne seront pas trop élevés (5) .
MATIÈRES FÉCALES.
407 Le S matières provenant des cabinets d'aisances jouent un grand rôle dans l'infection des cours Matières fécàles.
d'eau, soit qu'elles y arrivent ,directement (5) , soit qu'elles s'y rendent par l'intermédiaire des égouts. Cette branche de l'assainissement est donc très-intéressée à tous les procédés qui ont en vue de les récolter et d'en prévenir la déperdition, alors même qu'ils sont inspirés par des considérations étrangères à la salubrité. Naturellement nous ne nous pré-
occupons pas ici de la préservation du sol et de l'atmosphère, quî peuvent se trouver compromis par les procédés mêmes qui sauvegardent les cours d'eau.
Les moyens de récolte des engrais sont à peu près les mêmes que dans les autres parties du continent. Ce sont toujours des fosses mobiles et des fosses fixes, plus ou moins bien installée. Il convient toutefois de citer une particularité qui est en quelque sorte un trait de moeurs des classes pauvres en Belgique nous voulons parler des bacs à cendre qui, sous les apparences les plus grossières,
réalisent une désinfection relativement satisfaisante. De récentes enquêtes ont révélé ce fait, qu'à Liége, par exemple,
plus de trois mille maisons intrà muros et quinze cents (*) M. Stas, dont l'opinion est d'un grand poids, n'a pas confiance
dans la réussite financière des procédés qui ont été mis en uvre jusqu'à ce jour pour produire le rouissage artificiel. « Les méthodes
ont consisté, nous disait-il, soit à immerger le lin dans une eau chauffée à 50 ou 55 degrés pendant cinquante heures et à le sou« mettre ensuite à une action mécanique, soit à le traiter par une solution chaude alcaline et ensuite à le laver. Mais dans le premier
cas, l'action mécanique a pour résultat d'altérer sensiblement li c, résistance des fibres. Dans le second cas, il faut tant d'eau de lavage pour emporter les matières qu'on se ruine en frais d'alimen« talion. Il a constaté, au contraire, que le dépaillage préalable, par voie mécanique, n'altère pas la résistance et permet en même
temps de supprimer les deux tiers de l'alcali ainsi que les dixneuf vingtièmes de l'eau de lavage. Reste la question des frais occasionnés par l'emploi des tubes ou étuis destinés à prévenir l'enchevêtrement. C'est là que l'hésitation règne encore et c'est ce qui empêche de considérer le problème de l'assainissemeut comme définitivement résolu.
au dehors sont dépourvues de fosses et d'égouts. Les habitants de ces demeures ont trouvé, dans les bacs qui reçoivent les résidus des foyers, des fosses Mobiles toutes prêtes pour le service des latrines. Les cendres de houille et l'argile brûlée des hochets et boulettes désinfectent si complete(*) Le nombre des latrines en communication directe avec les cours d'eau est encore très-considérable. On peut presque dire que c'est la règle générale en Belgique, en Prusse, dans la Hollande méridionale, etc., pour toutes les maisons situées sur le bord des
canaux ou des rivières. Personne n'ignore qu'à Amsterdam et Rotterdam, la totalité des immondices va aux canaux. A Malines, à Ypres, à Gand, à Liége, à Verviers, à Aix-la-Chapelle, etc., la pro-
portion des latrines déversant directement aux cours d'eau varie de 5 à Io p. Io..