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RETRAITE DU GLACIER ; MORAINES. 681 avançait toujours, en la recouvrant, jusqu'à Châtillon et jus- qu'auprès de Bourg (§ 349). | 352. — Cailloux striés et blocs dans le lehm. — Le lehm formé au bord du glacier est souvent entremêlé de blocs et de cailloux tombés du glacier même, qui, ayant été enve- loppés par ce limon fin, ont pu conserver leurs angles vifs ou même leurs stries glaciaires, bien qu'ils fassent partie d'un dépôt remanié dans les eaux et plus ou moins distinctement stratifié. Ce fait s'observe, dans le nord du Dauphiné , à Jan- neyriat, à Feyzin, et surtout dans l'amas de lehm plaqué sur la pente orientale de la Croix-Rousse, à l'extrémité du faubourg Saint-Clair, à Lyon. § 353. — Retraite du glacier; moraines. — Enfin a commencé la phase de retraite : le glacier qui, sans doute, ne s'était étalé sur le plateau de la Bresse que sous forme d'une galette peu épaisse , a dû reculer rapidement jusqu'au bord du Jura : il abandonna alors sur la Bresse et sur les plaines lyonnaises les débris de sa moraine profonde, les boues glaciaires à cailloux striés, en même temps que les blocs anguleux épars sur sa surface. Ces dépôts ont conservé leurs caractères purement glaciai- res sur les parties saillantes de cet ancien lit du glacier. Mais, dans les dépressions, les eaux provenant de la fusion du glacier en stratifiaient grossièrement les éléments, puis les recouvraient d'un nouveau dépôt de lehm. On comprend ainsi comment, dans les environs de Lyon et sur les plateaux bres- sans, le lehm doit souvent alterner et s'enchevêtrer confusé- ment avec des boues glaciaires à cailloux striés, plus ou moins remaniées par les eaux, et même avec des nappes de graviers et de blocs roulés, où les cailloux ne présentent plus de stries, dans les lieux où ce remaniement a pris un carac- tère torrentiel. Tous ces enchevêtrements s'observent, en effet,
