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GISEMENT SALIN DE STASSFURT-ANHALT.
GISEMENT SALIN DE STASSFURT-ANHALT.
M. Reichardt, partisan déclaré de l'évaporation et l'un des premiers qui aient donné sur Stassfurt une notice complète, a essayé de lever les difficultés qu'entraîne pour sa
1""t1m.,5 de dépôt salin, il ne faut pas moins de x mètre de hauteur d'eau évaporée ; on arriverait donc, pour la mer qui eût produit la seule portion aujourd'hui connue du gisement de Stassfurt, à une profondeur supérieure à 20 000 mètres, c'est-à-dire égale à la dénivellation qui existe aujour-
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théorie l'absence de l'eau dans quelques-uns des sels de Stassfurt, et a émis l'hypothèse que l'anhydrite et la Kieserite avaient dû être primitivement déposées à l'état de gypse et de sulfate à 7 équivalents d'eau et que leur déshydratation n'avait eu lieu que plus tard, lors de la précipitation des sels déliquescents superposés, par suite de l'action absorbante de ces derniers. Cette explication est complétement inadmissible ; d'abord,
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d'hui entre les cimes de l'Himalaya et le fond de l'Océan Pacifique. Or cette profondeur, ou, ce qui revient au même, la surélévation correspondante des rives au-dessus du fond du bassin, n'est constatée ni topographiquement, ni géologiquement. Bien plus, son existence même est impossible à priori, car elle eût entraîné nécessairement celle de cours
les sels déliquescents, se déposant au sein d'un liquide, trouvaient naturellement dans ce dernier toute l'eau qui devait entrer dans leur constitution ; en second lieu, ils
d'eau importants et réguliers, dont la présence est incon-
sont à plus de 15o mètres au-dessus des couches inférieures connues d'anhydrite ; et enfin ils sont séparés de ces der-.
Il.
nières par du chlorure de sodium, substance entièrement dépourvue 'd'eau, à travers laquelle leur action absorbante ne pouvait en aucune façon s'exercer. Mais ce n'est pas tout. Aux divergences chimiques entre les sels du bassin et ceux de l'évaporation de l'eau de mer, Vient s'ajouter une difficulté physique, dont on ne s'était point préoccupé d'abord, et que M. Reichardt ne mentionne pas, quoiqu'elle soit aussi sérieuse que celle qu'il a essayé de résoudre. Cette difficulté résulte de la profondeur qu'il faudrait supposer au bassin d'eau de mer, capable de produire par sa dessiccation un gisement aussi puissant que celui de Stassfurt. En partant, en effet, de la salure moyenne des mers actuelles (*), on voit que, pour une épaisseur de (*) On est autorisé à faire cette hypothèse, parce qu'une partie des mollusques existant dans les mers anciennes appartiennent à des genres qui vivent de nos jours et qui ne peuvent supporter des salures notablement différentes de celle des mers actuelles. M. de Baer a constaté, par exemple, dans les marais de la mer Caspienne, que, lorsque la proportion de'sel s'élevait de 3,5 à 6, toute vie animale disparaissait à l'intérieur des eaux.
ciliable avec l'idée d'une évaporation complète. Théorie de M. Bischof. Études de M. de Baer sur lamer Caspienne.
Frappé des difficultés que nous venons de signaler, M. Bischof a courageusement renoncé à l'ancienne théorie et l'a remplacée par une explication plus conforme à la constitution topographique et géologique du bassin. Se basant sur le fait qu'il existe, de nos jours encore, en Russie (1, en Sibérie, en Palestine (**), des sources et des rivières qui, traversant des terrains salifères, apportent et concentrent dans les lacs intérieurs le sel qu'elles entraî-
nent par dissolution, il attribue une origine analogue au gisement dont nous nous occupons, et pense que ce dernier s'est formé dans un lac intérieur, séparé accidentellement de l'Océan par un phénomène de soulèvement, et alimenté, soit par un canal de communication avec la mer, soit par des ruisseaux enlevant des matières solubles à des montagnes de sel avoisinantes.
La première de ces hypothèses n'est qu'indiquée, dans (*) Le Charisaelca, qui se jette dans le lac salé d'Elton. (**) Le Jourdain, qui se rend dans la mer Morte.