Annales des Mines (1865, série 6, volume 8) [Image 72]

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POMPES DE LA DISTRIBUTION D'EAU

Ainsi, dans ces conditions, il y aurait dans l'intérieur de la pompe, entre le commencement et la fin de la course d'un piston, une diminution de pression mesurée par une colonne d'eau de 15m,55+ 1im,67 27'",22. On comprend quelle irrégularité de semblables variations dans la résistance, auxquelles viennent s'ajouter les différences dans la charge, variable avec la position des pistons,

de l'eau qui remplit les corps de pompe, tant du côté du refoulement que de celui de l'aspiration, et l'influence de l'inertie de l'eau dans la colonne d'aspiration (*) ainsi que de l'inertie des pièces de la pompe soumises à un mouvement alternatif, doivent tendre à introduire dans le mouvement de la roue hydraulique et de la manivelle, d'autant plus qu'à chaque nouveau coup de piston cet effet s'accroît. On s'en rendra compte en faisant attention que si, au commencement de la course d'un piston, la marche de la manivelle et celle de la roue motrice se trouvent retardées par .'l'excès de résistance dans la pompe, la roue ralentie reçoit une charge d'eau d'autant plus grande à ce moment et elle regagne ensuite en vitesse, dans la seconde moitié de la course où h' de positif devient négatif, ce qu'elle avait perdu dans la première moitié, et d'autant plus que h', comme cela résulte des formules données plus haut, croissant aussi bien négativement que positivement avec le quarré de (w), cette augmentation de vitesse elle-même, qui tend à augmenter la valeur négative de h' et à réduire encore plus la pression dans la pompe à la fin de la course, tendrait par cela même à s'accroître aussi elle-même. Mais il en résulte (") Dans de grandes pompes montées pour l'alimentation d'eau de la ville de Nantes par M. Windsor de Rouen, le tuyau d'aspiration a 45 mètres de longueur, et l'on a adapté à sa partie supérieure un réservoir pneumatique pour y régulariser la vitesse de l'eau et réduire l'effet de son inertie. (Voir, sur le même sujet, Dupuit. Traité de la conduite et de la distribution des eaux, page 175.)

A PÉRIGUEUX.

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également qu'au moment où le second piston commence sa

ascendante, qui succède immédiatement à celle du premier, l'excès de vitesse de la machine à ce moment développe immédiatement un plus grand excès de résistance course

que dans le coup de piston précédent, et

de là un retard

rendu d'autant plus prononcé par cet accroissement de résistance que la roue hydraulique s'est moins chargée d'eau pendant l'accélération de sa vitesse. Ce retard est suivi d'une accélération également plus prononcée que la première fois, et ainsi, au bout de très-peu de temps, rien que par l'effet de ces irrégularités croissantes, et sans aucun choc, on serait exposé à voir se développer de tels excès de pression que les parois d'une pompe ne pourraient plus y résister (*). Le moyen de remédier à cet inconvénient est de réduire Le plus possible la longueur de la colonne de tuyaux dont l'eau peut réagir par son inertie sur la marche de la pompe, puisque, ainsi que le montrent les formules données plus haut, h' est proportionnel à s. C'est dans ce but que la cloche à air a été placée à un mètre senlement de distance de la pompe, ce qui, pour cette pompe fonctionnant avec la cloche pleine d'air, réduit les valeurs de h' sensiblement au ne' de celles données plus haut. Les valeurs extrêmes pour y o degré et y i 8o degrés orn, il), ce qui réduit à 26 cendeviennent (+ orn,15) et timètres environ de colonne d'eau la différence de pression due à l'inertie de l'eau remplissant le tuyau qui conduit (5) C'est ce qui est arrivé dans un essai de la pompe de Péri-

gueux mise en marche, en mon absence, sans qu'il y eût d'air dans la cloche. Au bout d'une dizaine de minutes d'une marche devenant de plus en plus irrégulière, il se produisit un claquement avec un fort bruit, et il s'ouvrit une fente dans la boîte à soupapes qui, cependant, de même que les corps de pompe, avait été soumise à une pression d'épreuve effective de 6 atmosphères, double de celle que devait produire la hauteur à laquelle l'eau serait élevée.