Annales des Mines (1865, série 6, volume 8) [Image 106]

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PAR LES PIÈCES MOBILES DES MACHINES.

et le couple produit en sens contraire par le contre-poids sera, en appelant d' la distance au plan central du plan dans

11 paraît même que dans la pratique on a été conduit à cette règle, car dans les locomotives à cylindres extérieurs on emploie des contre-poids fixés aux roues motrices et, par conséquent, plus rapprochés du plan central que les plans des attirails mobiles. Or on emploie des contre-poids moins lourds que ceux que donne la règle ordinaire et probablement conformes à la règle que nous indiquons en dernier lieu. Ces considérations, qui ressortent si naturellement de la

démonstration que nous avons suivie, ne paraîtront pas sans doute dénuées d'intérêt.

L'importance des perturbations dont nous nous occupons a été reconnue depuis longtemps, surtout dans la pratique des locomotives et des machines de bateaux à vapeur. Une réflexion simple peut aussi la faire ressortir. Désignons par le terme d'impulsion de la force motrice, faute d'une meilleure expression, l'intégrale du produit de cette force et de l'élément du temps pendant un temps déterminé. On sait que cette expression est homogène avec les quantités de mouvement, et que l'intégrale des moments dus aux impulsions élémentaires est homogène avec les moments des quantités de mouvement. De plus, la première intégrale est Constamment égale à la résultante des van-

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tités de mouvement de la machine, et la seconde au couple résultant de ces mêmes quantités. Or si l'on examine spécialement une machine à vapeur à deux cylindres dont les manivelles sont calées à 90 degrés sur l'arbre moteur, et dans laquelle la vapeur agit à pleine pression, on reconnaît que les inégalités des deux intégrales dont nous venons de parler s'élèvent à i sixième de leur valeur moyenne. Les perturbations que nous examinons sont de même ordre, et ont par conséquent une grande influence sur le mouvement de la machine. C'est ce qui nous engage à nous occuper encore de deux types de machines

fort répandus : on pourra bien aisément adapter les condi-

tions que nous trouverons aux diverses variétés de ces types.

Machine à balancier. - Considérons une machine à balancier ordinaire

le balancier est placé au-dessus du

cylindre et de l'arbre moteur, et les extrémités sont reliées d'une part à la tige du piston, de l'autre à la bielle. Décomposons le poids de la bielle en deux autres, l'un appliqué sur le bouton de la manivelle et l'autre sur l'extrémité du balancier à laquelle cette bielle est reliée. On peut considérer les arcs décrits par les différents points du balancier comme se confondant sensiblement avec des lignes droites verticales. On voit donc que le centre de gravité de la machine ne peut se déplacer que suivant deux directions,

l'une variable et perpendiculaire à la manivelle et l'autre verticale. On annulera son premier mouvement comme nous l'avons déjà fait et. au ' moyen du même contrepoids 11. Pour annuler le second mouvement, on fera en sorte que le centre de gravité du balancier, du piston et de la partie B

du poids de la bielle qui repose sur le balan-

cier se trouve sur l'axe du balancier. Soient E le poids total du balancier, e sa longueur totale, e', e" les longueurs de ses deux parties que nous supposons