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EX AMEN
L'invention de M. Heaton consiste surtout dans la disposition spéciale de la boîte à nitrate. Pour que ce sel ne soit attaqué par la fonte en fusion que d'une façon graduelle, il faut qu'il soit fortement comprimé dans le creuset mobile et, en outre, protégé par une cloison perforée. Si le jet de fonte tombait directement sur le nitrate, elle l'entamerait immédiatement dans toute son épaisseur ; l'action serait des plus vives au premier instant, et bientôt le set alcalin surnagerait sans réagir efficacement sur les divers parties du métal à épurer. Pour éviter cela, on place, dans le
creuset,.. .sur le nitrate tassé, la cloison perforée dont je viens de parler; c'est une plaque mince de fonte ou de tôle, percée d'un très-grand nombre de trous de o,o1 o à 0,015 de diamètre., M. Heaton se sert habituellement d'une plaque en fonte. de 0'1,02 a à ou',025.-eépaisseur, mais une feuille de tôle de quelques millimètres me semble plus commode et réussit mieux dans le petit appareil d'essai pour ion kilogrammes que M. Sharpe vient de faire établir à la Vil-
lette (Paris). Pour empêcher l'irruption trop vive de la fonte, on assujettit le disque perforé au moyen de cales en. fer ou en briques. On place ces cales entre la plaque et deux barres de fer plat, posées en travers sur le haut du creuset et pincées entre la bride saillante de ce dernier et la cuve. En outre, pour éviter toute fuite, on garnit le joint, entre le creuset et là cuve, au moyen de sable argileux légèrement humecté; enfin on_place, pour relier le tout, les crampons et les cales.
Lorsque l'appareil est ainsi disposé, ilest prêt à recevoir la fonte qu'il s'agit d'épurer.
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DU PROCÉDÉ DEATON
diquer d'abord la marche générale; je ferai connaître ensuite les résultats fournis par les fontes de la Moselle; puis je citerai les analyses qui permettent d'apprécier le degré d'épuration qu'il est possible de réaliser à l'aide de ce procédé (1. 5. Le réactif dont se sert M. Heaton est essentiellement
le nitrate de soude du Pérou, mais il y ajoute habituellement une certaine proportion de sable quartzeux,. et parfois aussi de la chaux, du peroxyde de manganèse, du spath fluor, etc. Nous verrons que le plus souvent le sable quartzeux et la chaux 'sont plus nuisibles qu'utiles, mais que l'on peut, avec avantage, associer au nitrate du peroxyde de manganèse, du carbonate de soude, du sel marin, etc. M. Heaton a, du reste, reconnu lui-même les inconvénients de la chaux ; il se contente maintenant en. général de 6 à 12 parties de nitrate par 100 de fonte et de 1 à 1 1/2 p. 100 de sable quartzeux. Les .deux matières sont
intimement mélangées, puis fortement tassées dans le creuset froid préalablement desséché.
Le nitrate est employé tel qu'on le rencontre dans le commerce ; il renferme 5 à 6. p.. o o d'eau et 5 à 4 p. 100
de.matières étrangères. Un échantillon que j'ai rapporté de Langley-Mill a. donné, au laboratoire de l'École des mines Eau. Sable. Sulfate des chaux
chlorure de sodium.. Nitrate de soude pur
5,58
....... .
0,22 2175
90,89 100,00
Ayant assisté à, une douzaine d'opérations, je vais en .intors, un cubilot spécial dans lequel le vent est amené par simple aspiration comme dans les fours de G ran-liro d'Espagne. La fusion
paraît se faire facilement, mais sous le rapport du déchet et de la consommation, ce mode de fusion doit, ce me semble, laisser à désirer.
J'ai visité l'usine de LangleyMill, en décembre 1868, en société. de M. Sharne, ingénieur anglais, représentant de M. lleaton eikFrance, de M. le baron d'Adelsvntrd fils et de. M. Thialemont,
ingénieur de la maison de Wendel. Nous nous rendîMes tous quatre à Langley-Mill, spécialement en vue des essais auxquels on devait soumettre les fontes de la Moselle.