Annales des Mines (1870, série 6, volume 17) [Image 28]

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TERRAINS.

REVUE DE GÉOLOGIE.

fossiles, situé à Sauriehuk, est un schiste noir et bitumineux, alternant avec des couches dures et recouvert par un grès. On y trouve les Ilalohia Lommeli, 11. Zitteni; Nautilus Nordenskjoldi, N. trochle2eformis, Ceratites Malmgreni, G. Blomstrandi; Posidonia,

Lingula, Bncrinus, etc. RUSSIE. On sait que depuis longtemps les géologues russes ont émis l'opinion qu'il y avait lieu de rapporter au trias plutôt qu'au permien une série de couches bigarrées (marnes, grès ou conglomérats) qui recouvre le zechstein sur les bords du Wolga, de la Kama, de l'Oka, etc. et qui sert de base aux dépôts jurassi-

ques.

Cette opinion, partagée par MM. Lud wig et Marco u, est également soutenue par M. Bar bot de Marni (i), qui a découvert dans les grès de cette série, à Rikina sur la Wytschegda, le Calamites arenaceus. Cette découverte, jointe à la ressemblance de ces couches bigarrées avec le trias européen et aux discordances de

Le gisement de Sintwag près de Reutte, est celui qui a fourni jusqu'iCi le plus grand nombre de céphalopodes alpins. L'ammonite la plus fréquente dans ce gisement est l'A. Studeri, retrouvé par M. St ol iczk a dans l'Himalaya. Il est remarquable, du reste, que presque toute la série descéphalopodes du muschelkalk alpin se retrouve dans le trias de l'Inde. ÉTAGE RHÉTIEN.

L'accord avec lequél presque tous les géologues reconnaissent aujourd'hui l'indépendance des couches de passage entre le trias et le lias nous autorise à leur consacrer un chapitre spécial sous le nom d'étage rhitien. HAUTE-MARNE.

M. Tom bec k (I) a décrit le gisement infrà-

liasique de Chalindrey.

que toutes les autres formations. Quant à savoir si l'étage représenté dans cette contrée est legrès bigarré ou le keuper, c'est due question qui serait résolue en faveur du premier si les marnes de Bogdo, supérieures aux dépôts bigarrés, devaient être reconnues comme l'équivalent du muschelkalk.

Au-dessous du calcaire à gryphées arquées et du lias inférieur cardinies, et séparé d'eux Par des marnes jaunâtres, quelquefois bigarrées, on observe orn,i0 d'un grès ferrugineux avec avicula contorta, reposant sur 4 mètres d'un grès blanc ou jaunâtre. Les marnes jaunâtres contiennent quelquefois des cailloux roulés de quartz et se relient au bone-bed qu'on -ohserve dans les environs, notamment à Provenchères. Le grès ferrugineux contient les avicula contorta, cardinal cloacinum, saxicava sinemuriensis, des myophoria et des mytilus. Enfin le grès inférieur, remarquable

Comparaison du trias des Alpes avec celui de l'Himalaya.

de Chalindrey, les Discina babeauana et Cervillia inflata. En signalant l'analogie de cette coupe avec celle du même étage

stratification qu'on observe souvent entre elles et le zechstein, milite fortemement en faveur de leur attribution au trias. Il en résulterait une modification notable dans la carte géologique de la

Russie, où le trias occuperait désormais un espace plus étendu

M. Beyri ch (2) a soumis à un examen critique les céphalopodes du muschelkalk des Alpes et de l'Himalaya. Cet examen l'a conduit à reconnaître l'identité spécifique de beaucoup d'individus considérés jusqu'ici comme distincts> en même temps que l'étroite parenté des cératites avec les ammonites. La forme de l'ammonites binodosus est caractéristique pour le muschelkalk et le grès bigarré des Alpes. L'ammonites nodosus et ses congénères habitent le muschelkalk supérieur, mais n'ont pas été rencontrés dans les Alpes. (i) Neues Jahrbuch, 1868, 726. (2) Académie des sciences d« Berlin. 1866, 4o, 103. Neues Jaltrb., 1868, 123.

par des traces de vagues anciennes, contient à peu de distance dans la Lorraine, M. Le valloi s (2) a insisté sur la convenance qu'il y aurait à réserver le nom d'infratias pour les zones à Ammonites angulatus et A. Planorbis, en appliquant le nom d'étage rhétien à la zone de Pavicula contorta et au boue-bed, séparés du véritable infralias par cette couche si constante de marnes plus ou moins rouges qui sont comme un dernier retour du keuper. L'étage rhétien n'est pas moins bien développé aux environs de Langres, où il a été décrit par M. Saut i e r (5). Les localités où on l'observe le mieux sont celles de Provenchères, Saulxures, Mar(t) Bulletin de la Société géologique, XXV, 676. Bulletin de la Société géologique, XXV, 880. Bulletin de la Société géologique, XXV, 846.