Annales des Mines (1871, série 6, volume 20) [Image 41]

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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.

et scories volcaniques, et des débris - ponceux de même origine. Un de ces puits au Perion a de plus fait découvrir des dents fossiles, des débris osseux de diverse nature, dont l'origine n'a pas pti être déterminée, mais qui ne peuvent être rapportés qu'aux grandes races des quadrupèdes ter-

tiaires. Les terrains salifères du plateau mexicain sont donc

postérieurs à la première apparition des volcans, et ne remontent pas au delà de la période tertiaire miocène (*). Si on observe maintenant, que dans le bassin hydro-

graphique de toutes ces dépressions salées on -trouve constamment des roches volcaniques, que toute eau douce peut même disparaître sur de grandes étendues, lorsque ces roches prennent une extension très-grande (el mal pais des indigènes) on 'sera conduit à établir une corrélation directe entre la présence du sel, et la présence des produits volcaniques. Des observations précises, faites à l' usine à sel de Texcoco,

ont constaté que le sel arrivait au lac par les cours d'eau qui descendent des montagnes qui le dominent vers l'est, lesquelles sont couvertes de scories, de 'débris ponceux, de produits volcaniques de toute espèce provenant du Popocatepetl. Il a été de plus observé, que la salure de ces ruisseaux est plus grande lorsqu'ils reprennent leur cours ah commencement de la saison des pluies, que lorsqu'ils cessent de couler après que le sol a été longtemps détrempé et lavé par les eaux. Ce n'est pas seulement par ces lavages extérieurs des

terrains volcaniques que le sel s'est concentré dans les bassins intérieurs, il a pu aussi y être emmené par des émanations

directes. (*) Des restes fossiles analogues trouvés autrefois sur les bords du lac de Texcoco, avaient été rapportés par. àl. Andrés del Rio aux espèces Alastodon giganteus et Mastodon longirostris (Catalogue du musée de Mexico). De semblables ossements ont été trouvés en nombre d'autres lieux.

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A Ietapa de la sal, village au S. -0. de Mexico, situé sur la zone de contact des schistes métallifères de Zacualpam et du 'massif volcanique de Toluca, on trouve une source d'eaux thermales, marquant 58° centigrades, dégageant en abondance de f aci de carbonique, et déposant sur le sol un calcaire caverneux fortement salé ; les habitants exploitent ce tuf calcaire avec les eaux de la source, et en retirent un sel blanc très-pur utilisé pour les besoins domestiques. Le sel marin des lagunes du Mexique n'est donc pas, à mes yeux, le résultat de l'évaporation d'eaux marines, ou le produit de la dissolution de bancs de sel gemme, analogues à ceux du tri as ,comme on semble l'admettre dans les travaux

des salines. C'est un produit dérivé de l'action volcanique si puissante dans ce pays. Ce sel a été emmené en dissolution à la surface, soit par l'action des eaux extérieures, soit par l'action directe des sources thermales éruptives; se rendant avec les eaux qui l'emmenaient dans les dépressions du sol, il s'y conservait par suite de l'isolement de ces bassins intérieurs, et s'accumulait au fond des lacs avec les dépôts qu'y formait l'action sédimentaire. Plus tard; ces lacs comblés peu à peu, ont cessé d'être permanents par suite de l'action prépondérante de l'évaporation sur une masse d'eau plus étendue et moins profonde, et sont devenus des

lagunas plus ou moins desséchées à la saison d'été ; en certains lieux l'évaporation a pu devenir complète, et le dépôt salin a été mis à découvert. Mercure. Le prix du 'mercure a toujours eu une grande influence sur la production de l'argent au Mexique. Pendant toute la durée de la domination espagnole, ce prix resta

fixé par la cour 'de Madrid. Propriétaire des mines de cinabre de l'Almaden, la couronne d'Espagne voulut se réserver le monopole de ses produits dans toutes ses possessions du nouveau. monde ; en ce qui concerne le Mexique, une ordonnance royale de 1559 prohiba l'importation du mercure, mit ce métal en régie et en fixa le prix

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