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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
La forme de ces fours de grillage, la durée de l'opération, et surtout la conduite du feu sont choses des plus variables dans les divers districts. Il ne paraît pas que le but de l'o-
pération soit bien défini dans l'esprit de ceux qui l'exécutent, il semble que l'on se propose avant tout de bien brûler le minerai, c'est-à-dire d'arriver à l'oxydation complète des pyrites, sans trop tenir compte de l'influence que peut avoir la conduite du feu sur le résultat final de l'opération. Sur ce point de la fabrication technique du magistral, la pratique n'a rien établi de fixe et de général. Les meilleurs fours à citer sont ceux de Guanajuato. comprennent deux soles de grillage placées à un même niveau, et chauffées par un foyer unique, disposé entre ces deux soles ; les flammes se divisent à droite et à gauche appelées par deux cheminées placées en face l'une de l'autre aux extrémités opposées de chaque sole. Cette disposition adoptée pour l'économie du combustible ne remplit pas son but ; elle complique d'affleurs le travail et est un obstacle à la régularité des produits. En dessous des aires de grillage- sont ménagés des espaces voûtés où l'on fait tomber le
magistral grillé par des ouvertures pratiquées sur la sole en face des portes de travail. Chaque four est conduit par un maître pilleur aidé d'un manoeuvre pour le transport du bois et du minerai, la charge
se compose de 184 kilogrammes de farine pyriteuse ; le combustible est du bois de chêne ou de mimosa. Le feu et la durée de l'opération varient dans chaque usine; dans les unes, on commence par un coup de feu poussé jusqu'au rouge vif qu'on maintient trois ou quatre heures, .puis on cesse d'attiser le foyer et la température se maintient au rouge par la combustion des pyrites, on défourne après douze heures ; dans d'autres usines, on élève progressivement la température pendant six heures et on la porte au rouge, on donne un coup de feu de deux heures et on défourne après huit heures. La pratique de
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toutes les usines peut être ramenée à ces deux types principaux de travail. La composition du produit ainsi obtenu est assez complexe; elle est indiquée par les résultats suivants qui m'ont été donnés par un magistral de deuxième qualité préparé à l'usine Berpardez de Zacatecas avec les minerais de Tepezala. Magistral de deuxiè;ne qualité.
Composiiion.
Eau contenue
7,60 2 ,50 0,57 5,17
Oxyde de cuivre Partie soluble dans l'eau, Oxyde de fer. chaux. 24,58 p. 100. Soude (**)
Acide sulfurique
9,15 0,12 5,70 20,50 7,85 58,00
Chlore (*) Oxyde de cuivre
Oxyde de fer. Résidu insoluble dans l'eau. Chaux. 75,42 p. 100. Silice et silicates
ISoufre inaltéré Arsenic (non séparé). Total
.
.
, traces. 98,84
(*) La totalité du cuivre des résidus insolubles dans l'eau a été supposée s'y trouver à l'état d'oxyde. L'eau contenue est celle du magistral au moment de l'analyse, longtenips après sa prépara-
. tien.
(**.: Les sels de soude qui se trouvent dans ce:magistral, sels que
l'on peut constater dans les produits analogues de la plupart des usines ont une origine accidentelle; ils proviennent des eaux qui servent au broyage du minerai de cuivre cru. Ces eatr;( ont généralement servi à l'amalgamation des minerais d'argent; elles con-. tiennent ainsi une certaine quantité de sel; nu les recueille, avec soin, à Zacatecas et à Cuanajuato, à cause de leur grande rareté; elles passent d'une usine à l'autre, et se concentrant par évaporation, finissent par devenir très-fortement salées. Le sel contenu reste dans les boues pyriteuses lors de leur dessication. Le grillage des pyrites cuivreuses pour magistral se fait alors en présence d'une proportien sensible de sel marin.