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SITUATION DE L'INDUSTRIE 396 plus grande. Mais les frais de production en cornue verticale
sont trop considérables pour que la distillation puisse donner des huiles brutes à un prix rémunérateur. Il faudrait donc transformer l'usine cl'Igornay et adopter le système des cornues tournantes avec utilisation des schistes distillés et du gaz pour la combustion. Ce serait un nouveau capital assez considérable à engager dans cette affaire, et il est certain que le directeur de cette usine, M. Roche, reculera devant ces nouvelles dépenses tant que cette industrie sera en souffrance. Essai d'un nouvel appareil pour la distillation des schistes. Pour sortir de la position difficile où il se trouve, position
d'autant plus critique que son matériel de cornues verticales est en assez mauvais état, M. Roche a fait quelques efforts pour trouver un nouveau mode de distillation des schistes dans des conditions économiques. Ce mode de distillation est- fondé sur la combustion des schistes sous un appel d'air forcé. L'appareil employé dans ce but (voir la fig. 2, Pl. VIII)
se compose d'un grand cubilot à double enveloppe A. L'enveloppe intérieure est formée par un cylindre de 5 mètres de hauteur et de im,20 de diamètre terminé à sa partie inférieure par une partie tronc-conique supportée par une voûte en maçonnerie et des armatures en fer. Audessous de la voûte, l'appareil se termine par une trémie cylindrique B fermée par un registre. L'enveloppe extérieure est formée par un second cylindre concentrique au premier et laissant un espace annulaire de Orn,20. Au moyen de la trémie supérieure C, on peut recevoir dans le cylindre Intérieur une charge de 6 mètres cubes de schistes ; la charge opérée, on met par-dessus le schiste une certaine quantité de combustible enflammé et l'on produit une aspiration de haut en bas au moyen de 4 souffleurs à vapeur surchauffée placés sur 4 conduits en fonte e,e,e,e, venant s'adapter à la trémie' B.
DES SCHISTES BITUMINEUX DU BASSIN D'AUTUN.
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Chacun de ces souffleurs (fig. 3, Pl. VIII) est composé d'une
petite buse a, mise en communication par le tuyau b avec les 2 sur-chauffeurs B,B et la chaudière' A (fig. 5, 6, 7 et 8, Pl. VII), dont nous avons déjà vu l'emploi pour l'utilisation des schistes déjà distillés comme combustibles. En ouvrant communication de la vapeur surchauffée, cette dernière
s'échappe avec violence par la buse a dans le tube d et produit un appel des gaz contenus dans le tube e. Ce tube e est en communication avec la trémie inférieure du cubilot et l'appel se communique ainsi dans la masse de schistes. Sous l'influence de l'aspiration, la combustion se propage de haut en bas ; des trous ménagés à la partie supérieure du cylindre intérieur et dans le couvercle de la trémie C permettent à l'air d'alimenter cette combustion.
La masse schisteuse ainsi soumise progressivement à une haute température laisse dégager successivement les produits volatils qui viennent se condenser partiellement dans le bas du cubilot et dont l'autre partie entraînée par les soufflards va s'échapper par les tubes d qui communiquent avec une série de serpentins d'une grande puissance réfrigérante dans lesquels elle vient se liquéfier. Dans l'espace annulaire D compris entre les deux enveloppes concentriques, on a soin de mettre de l'eau afin de protéger la tôle ; la vapeur produite par cette eau peut
être amenée par le tuyau E aux surchauffeurs et de là envoyée aux soufflards pour concourir à l'opération. Cette sorte de chaudière verticale à foyer intérieur est d'ailleurs munie des appareils de sûreté ordinaires. Imperfections de cet appareil. - Des expériences faites avec cet appareil n'ont donné aucun résultat satisfaisant; la qualité des produits fournis par la distillation et le rendement des schistes n'ont pas pu être constat'és à cause de diverses imperfections.
La première imperfection consiste en ce que l'aspiration produite clans le cubilot est nulle, lorsque les tubes d sont