Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
122
MÉTHODES D'EXPLOITATION DES COUCHES PUISSANTES
amènerait constamment des éboulements. La méthode par tranches inclinées appliquée à des étages de faible hauteur conduirait. à une proportion de traçages trop forte. La mé-
thodeverticale est, d'après sa définition, hors de cause. Dans les autres cas, il est bon de faire les étages un peu hauts. On y gagne d'avoir moins de travers-bancs à faire et à entretenir, de trouver la partie supérieure de l'étage fissurée et plus facile à abattre, d'exploiter moins souvent sous une couronne de remblai. Mais une trop grande hauteur des étages a, dans toutes les méthodes, des inconvénients : en exagérant les fissurations- de la couronne, elle ne lui laisse plus assez de solidité pour l'exploitation par foudroyage ou par rabatage, et elle l'expose aux feux ; dans l'exploitation par la méthode verticale, elle oblige à jeter -
le charbon de trop haut et à le briser plus qu'il ne serait nécessaire ; dans l'exploitation par tranches horizontales, elle augmente les difficultés de roulage. On arrive ainsi, en dehors du cas exceptionnel de feux très-rapprochés, à donner en général aux étages une hauteur de 10 à 25' dans les méthodes par tranches horizontales et par rabatage (quand
on peut, dans cette dernière, faire plusieurs tranches). Quelquefois, dans la méthode par tranches inclinées, on s'arrange pour conserver une partie des avantages d'une grande hauteur d'étages, et éviter une partie de ses inconvénients : on fractionne, comme à Montrambert, chaque étage en sous-étages que l'on prend en montant, et l'on arrive à donner aux étages 25"' de hauteur, 5om de largeur. § 2. Proportion des traçages.
Il est important de réduire les traçages autant que possible ; ils retardent le dépilage et diminuent la production
moyenne par jour et le rendement moyen du piqueur. La proportion de leur cube au cube total varie beaucoup dans chaque méthode (voir aux annexes le tableau n° Elle est faible (moins de 10 p. oo) dans l'exploitation
DE HOUILLE EN FRANCE.
125
sans remblai. Elle y diminue naturellement quand l'épaisseur augmente. Elle va de 5 à 15 p. 100 dans la méthode par rabatage. Elle est faible quand les tranches sont hautes et les chantiers pris immédiatement entre les galeries à charbon et à remblai principales (première variante, la Mure, Bézenet). Elle est forte quand les tranches sont basses et divisées en piliers desservis à chaque niveau par une traverse (deuxième variante, Cransac, Montceau-les-Mines). La proportion des traçages est élevée (15 à 20 p. i oo) dans la méthode par tranches inclinées, si les étages sont
petits et si l'on déplace les galeries à chaque tranche (la Péronnière, Firminy, Épinae , Montceau). Elle est basse (5 à Io p. 100) si les étages sont hauts et si l'on utilise les mêmes galeries pour plusieurs tranches (Cransac , la Grand' Combe, Montrambert). Souvent, dans le premier cas, l'inconvénient que je signale n'est pas grand; on trace sur une large section, comme à Firminy, ou l'on élève la galerie d'une tranche par un simple défaitage, comme à la Péronnière ; d'une manière ou de l'autre, on augmentre le rendement du piqueur au traçage. Dans la méthode par tranches horizontales, on a peu de traçages (4 à lo p. i oo) lorsque la traversée horizontale est considérable et que l'on prend les fronts de taille à partir des voies principales (Commentry, Montceau, puits Sainte-Elisabeth, la Béraudière,) . La proportion augmente (15 à 3o p. 100) si la traversée horizontale diminue (Montla Péronnière, Campagnac, ceau, puits Sainte-Marie, Saint-Éloy), ou si l'on divise, avant le dépilage, la tranche en piliers par un réseau de galeries secondaires (Campagnac, Decazeville, Saint-Eloy). Ici, chaque tranche a un traçage, et la hauteur de l'étage n'intervient pas. Le cube à prendre au traçage augmente beaucoup si le dépilage commence par une rente des piliers, comme au Creuzot, mais alors il -s'agit d'un charbon friable, et le ren-