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DE HOUILLE EN FRANCE.
MÉTHODES D'EXPLOITATION DES COUCHES PUISSANTES
des remblais fait fendre la couronne, et les divisions paral-
lèles à la stratification, s'il y en a, aident à la détacher. S'il y a un clivage à angle droit sur elle, on en profite en le prenant pour direction du front de taille, autant que possible ; souvent, quand on a des tailles un peu longues, on a aussi des traçages larges, et le rapport en question se rapproche de 1, mais le rendement absolu est grand. Les résultats les plus remarquables répondent à une couche de 12' et à des tailles de 14m de long (Montrambert). Presque partout la production augmente à mesure qu'on passe d'une tranche à une autre plus élevée ; l'affaissement de la couronne étant plus grand, elle est plus 'fissurée. Quelquefois, cependant, lorsque le toit vient en charge tout d'une pièce, sans se briser, la deuxième tranche se serré vigoureusement sur les remblais et devient plus difficile à prendre que la première (la Grand'Combe), Dans la méthode par tranches horizontales, rabatage est
souvent 'un peu moins facile; on n'est plus aidé par la stratification, ni d'ordinaire par le clivage. Le rapport du rendement au traçage et du rendement au dépilage est généralement voisin de 2. Il devient plus grand, soit dans le cas de tailles très-longues (Commentry), soit quand avec un charbon friable on prend des traverses larges (la Bér auclière, puits Dyèvre). Il est difficile, dans ce dernier cas, de donner une large section aux traçages. J'ai déjà dit que le rapport se rapproche de i dans le cas de charbons friables pris par recoupes étroites (le Creuzot). La facilité de l'abatage augMente encore ici, en général, quand on passe d'une tranche à une autre plus élevée. La méthode verticale n'est pas favorable à l'abatage, les petits piliers excluent les grandes tailles. On y prévient les éboulements en n'ayant jamais que très-peu de vide à la fois; on procède par recoupes étroites ; le rapport se tient vers 1,5. Le rendement absolu au traçage varie, sauf quelques ex-
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ceptions, entre l',2 et 2 tonnes pour les charbons durs, 2 et 5 tonnes pour les charbons tendres. Le rendement au dépilage lui est lié par la relation que je viens d'indiquer.
Le rendement moyen, qui augmente quand là proportion des traçages diminue, va de 1',5 à 8 tonnes. L'emploi de
grandes tailles pour les charbons durs et de petites recoupes pour les charbons friables tend à diminuer un peu l'écart des rendements correspondant aux deux cas; mais les charbons friables gardent un grand avantage quand on n'a pas trop à craindre l'incendie. En résumé, la méthode par foudroyage l'emporte sur les autres au point de vue du rendement. Les trois méthodes par rabatage, par tranches inclinées et par tranches horizontales sont toutes les trois à peu près également favorables quand chacune d'elles est appliquée dans de bonnes conditions et d'une manière habile. Enfin, la méthode par tranches verticales a, sous ce rapport, une certaine infériorité. § u. Pris de l'abatage.
Le prix de rabatage par tonne dépend de la production du piqueur et de son salaire moyen. Celui-ci varie, en général, de 5,25 à Lif,5o. Il est plus élevé dans la méthode par foudroyage, parce que les ouvriers y courent plus de dangers et doivent y être choisis avec plus de soin. Dans les autres méthodes, le. salaire moyen augmente un peu avec la production, et, par suite, le. prix de rabatage n'est pas tout à fait en raison inverse du rendement moyen du piqueur. De même, en général, le piqueur gagne moins au traçage qu'au dépilage, malgré le prix plus élevé qu'on attribue souvent alors à la benne et les primes d'avancement. Ainsi le prix moyen de l' abatage par tonne varie entre des limites plus restreintes que le rendement du piqueur. On peut dire comme moyenne qu'il va de of,7o à if,4o pour les charbons tendres, de i,20 à 2f pour les charbons durs.
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