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MÉTHODES D'EXPLOITA.TION DES COUCHES PUESSANTES
DE HOUILLE EN FRANCE.
Certains charbons tendres sont coûteux d'abatage parce qu'il faut y prendre des chantiers étroits. On n'arrive que par exception au prix de 5f; il correspond à des anthracites (la Mure) ou à des charbons très-durs avec feux supérieurs tendant à descendre et, par suite, chantiers étroits (Decazeville). g 3. Organisation des chantiers.
Le mode d'organisation adopté n'est pas une suite nécessaire de la méthode, cependant il en dépend parfois en une certaine façon. Ainsi, dans la méthode par tranches in-
clinées et la méthode verticale, le charbon abattu n'est chargé qu'au bas du chantier ou d'une cheminée ; ce sont les rouleurs qui font le chargement. Dans la méthode hori-
zontale, au contraire, le charbon est chargé au chantier même et souvent les piqueurs font le chargement ou y prennent part. Mais toutes les méthodes laissent la liberté soit de diviser le travail en multipliant les catégories spéciales d'ouvriers (Firminy, 1VIontrambert , etc...) , soit de rendre aussi varié que possible le travail des mêmes hommes (la'Grand'Combe, Cransac, etc...). Qualité du produit.
On doit, en général, viser à obtenir la plus forte produc-
tion possible de gros. Cela dépend surtout de la nature du charbon ; cependant, les conditions ou il est placé avant
Fabatage et la façon dont il est abattu et transporté au point de chargement influent sur le classement du produit. Pour faire beaucoup de gros, il faut avoir des tailles larges, un massif bien dégagé, un havage soigné, quand on le peut; en outre, il faut éviter de faire rouler le charbon abattu sur un plan incliné, de le jeter à la pelle, surtout de le verser
dans une cheminée. La proportion du gros est généralement plus forte au dépilage qu'au traçage ; c'est encore une raison pour restreindre les traçages.
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La méthode par foudroyage donne des blocs volumineux qu'il faut, souvent refendre pour pouvoir les charger. Elle est donc favorable à la production du gros. La méthode par rabatage donne une partie au moins de la masse en gros blocs, puisque la première période du dépilage dans un chantier n'est autre chose qu'un havage de
grande hauteur. Mais, d'un autre côté, le charbon de la couronne tombe d'assez haut sur un talus où il glisse jusqu'au bas, il se brise et pique le remblai frais qui le salit en s'y mélangeant. Cependant elle offre entre les quantités
de gros au traçage et au dépilage un très-grand écart, ce qui doit lui donner un certain avantage (voir les nombres relevés à Montceau pour le puits Sainte-Marie et le puits Sainte-Élisabeth, annexe n° 5)
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Dans la méthode par tranches inclinées, dès que l'inclinaison est un peu forte, les bennes ne viennent pas au chantier, le charbon glisse ou est jeté jusqu'à la galerie inférieure. Il y a encore là une perte de gros. Dans la méthode par tranches horizontales, au contraire, le charbon abattu est chargé au chantier même sans que rien vienne le briser ; c'est un avantage. Dans la méthode verticale, on jette le charbon dans des cheminées, ce qui la rend peu recommandable si l'on tient à la production du gros. Toutes les méthodes par remblais avec tranches prises successivement les unes au-dessus des autres, ont en outre un inconvénient commun : l'affaissement de la couronne sur les remblais de la -fissure, et l'on voit la proportion du gros diminuer à mesure que l'on a pris plus de tranches (la Grand'Combe, mine du Ravin). Il faut donc, si l'on y tient, se borner à un petit nombre de tranches superposées et multiplier les étages.
C'est ici surtout que des comparaisons précises sont rares. Il faudrait les établir entre les proportions de gros au dépilage dans des chantiers donnant la même proporTOME 1V, 1873.
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