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DE HOUILLE EN FRANCE.
MÉTHODES D'EXPLOITATION DES COUCHES PUISSANTES
tion de gros au traçage. Or, on tient rarement note de ce dernier chiffre.
Comme moyennes, on peut admettre que les charbons tendres donnent 5 à so p. ioo de gros (ou plutôt de purgé de menu), les charbons moyens 15 à 3o p. 100, les charbons durs 4o à 6o p. }Loo; les anthracites seuls dépassent 70 p. I 00. CHAPITRE III. PRODUCTION.
§i. Production journalière.
L'activité de la production a une très-grande importance, au prix actuel de la houille surtout. Pour développer la pro-
duction, on peut procéder de deux manières : multiplier les champs d'exploitation, ou augmenter la production d'un champ donné. On concilie les deux moyens quand c'est possible; mais souvent les circonstances locales obligent à se contenter d'un seul. Dans les bassins de nos contrées montagneuses du centre
et du sud, la houille affleure généralement. Tant qu'on exploite au-dessus du fond des vallées, le sortage du char-
bon, l'introduction des remblais, l'écoulement des eaux se font par des galeries. On peut donc multiplier, sans grands frais, les champs d'exploitation, autant que le per met l'étendue exploitable de la concession. On le peut encore, même avec des puits, quand ils n'ont pas une grande profondeur et ne coûtent pas cher. La population ouvrière est disséminée dans des villages répandus le long des vallées et ne se déplace pas facilement, d'autant plus qu'elle possède souvent de petites propriétés ; il faut que le travail des mines aille, en quelque sorte, la chercher, en se mettant à proximité des villages. Alors l'ouvrier n'aura pas à abandonner sa maison et son champ, et si la mine est un
peu délaissée au moment de la récolte, on aura pour compensation des avantages hygiéniques et moraux qu'il est inutile de développer. En outre on éVitera dans les travaux souterrains ces agglomérations d'ouvriers sur un espace restreint qui donnent aux accidents de si terribles proportions. Mais il faudra, pour ouvrir ainsi des champs multipliés, disposer de vastes concessions, de grandes étendues exploitables, avoir affaire à des couches peu inclinées et ne pas s'enfoncer beaucoup au-dessous du niveau des affleurements. Quand au contraire les couches exploitables n'ont qu'une
faible étendue en plan, quand elles se rapprochent de la verticale, quand il faut creuser des puits profonds et coûteux, surtout quand on a des morts terrains aquifères à traverser avant d'atteindre la houille, il faut, bon gré, mal gré, en venir à des champs d'exploitation peu nombreux et aussi actifs que possible. Ces conditions sont de celles qui se produisent à mesure que l'exploitation d'un bassin dure depuis plus longtemps. Aussi presque partout on a pu commencer par des découverts, puis des carrières souterraines dans la partie superficielle des gîtes ; mais avec le temps il a fallu descendre à une plus grande profondeur, centraliser l'extraction et l'épuisement, par suite diminuer le nombre des champs d'exploitation et augmenter leur rendement.
Pour comparer les diverses méthodes au point de vue de l'activité de la production, j'ai calculé l'extraction journalière qUe donnerait chacune d'elles si on la supposait appliquée à un champ d'exploitation de 5oo mètres de longueur (voir aux annexes le tableau n° 1). Les résultats trouvés dépendent naturellement de la production du piqueur et du nombre de piqueurs que l'on peut employer à la fois dans le champ pris comme terme de comparaison, c'est-à-dire du développement total de la ligne des fronts
de taille. Chacune des méthodes par rabatage, par tran-