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tives 'du chaud et du froid, de la sécheresse et de I'hurnidité: On né sent point dans les filons cette
étonnant qu'ils aient cru en voir les effets à la surface du terrain. Après avoir fait connaître les opinions établies avant Verner, , et ce qu'on peut leur opposer de plus fort, nous allons passer à la théorie de cet auteur. Nous avons déjà dit qu'il adopte le sentiment de ceux qui voient dans les fentes des montagnes la première origine des filons ; mais il diffère de la plupart d'entre eux par la manière dont iI conçoit
'odeur forte et particulière qu'exhalent les pyrites en décomposition , lorsque le soleil frappe fortement sur des amas de ces substances exposées à l'air libre. Il n'est pas plus vrai que l'on éprouve une chaleur forte dans les mines pyriteuses , par l'effet de cette prétendue fermentation : à la vériC , la température des mines en général est plus élevée en hiver que celle de l'air extérieur , et lorsque l'air n'y circule pas bien , il s'échauffe par lé séjour des ouvriers , et
par les lumières dont ils font usage ; mais 'on ne remarque point que cette chaleur soit plus forte dans
les mines où l'on exploite des pyrites , du moins Werner n'en a observé aucune dans deux exploitations considérables de pyrites sulfureuses qui existent près de Freyberg. Il faut reléguer également au
rang des fables, tout ce que nos bons aïeux admettaient comme des indices de filons métalliques, les vapeurs et les flammes qu'ils assuraient s'élever de la
terre dans ces endroits , la fonte prématurée de la neige 'qu'ils prétendaient y observer , enfin la végétation languissante des arbres et , des autres végétaux (1). Persuadés Comme ils l'étaient , de l'existence des exhalaisons métalliques, il n'est pas ( ) Les mines de Saxe et celles des Vosges sont placées dans des terrains dont lit surface est très-fertile. Quelques plaines bien cultivées du ci-devant Limousin sont au nombre des parties de la France qui promettent le plus de richesses r
souterraines. J'ai vu , dit le citoyen Lachaheaussiére , dans un
rhémoire sur le même sujet (bourn. de Physique, 174.), de fort beaux arbres sur de très-beaux filons , de la neige trèsdurable sur des' filons riches , de l'herbe verdoyante sur des pyrites mêmes , 'dont l'efflorescence et, les vapeurs qui s'en, 'suivent devraient particulièrement attaquer les végétaux.
que ces fentes ont dû être remplies. Suivant lui toutes les substances , 'tant métalliques que pierreuses , qui se retrouvent à présent dans ces filons étaient tenues en dissolution par un fluide qui re-
couvrait les montagnes. Ces substances se sont précipitées successivement par le jeu des affinités
et au moyen de différens agens chimiques. Les
fentes des montagnes étant ouvertes dans leur partie supérieure , les Mêmes dissolutions les remplissaient , et par conséquent les mêmes précipités y
ont eu lieu. Voici comme il énonce les principes qui sont la base dé son ouvrage I.° Tous les véritables filons sont des fentes gni se sont formées dans les monta ;mes, et qui 'coupent
ordinairement les différens bancs ou assises dont les montagnes sont composées.
2.° Ces fentes , aujourd'hui remplies de substances plus ou moins différentes de celles dont est composée la masse des. montagnes qu'elfes traversent , ont reCu ces substances au moyen d'une précipitation par la voie humide.
Avant d'exposer les preuves que l'auteur rapporte à l'appui de son opinion , nous observerons, ainsi qu'il l'a fait lui-même, que pour bien saisir ce qu'il rapporte-, il est nécessaire d'avoir une idée exacte de la structure des montagnes : nous
E2
Expoon du système
de Werner.