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( 686 ) dont il s'agit sous la forme de petites aiguilles d'une couleur grise.
L'acide de ce métal , dans son état de pureté
est d'un rouge qui tire sur celui du rubis ; il se
combine avec toutes les substances terreuses , alcalines et métalliques, et leur Communique, suivant leur nature, diverses couleurs rouges , citrines et orangées. Les sels qu'il forme avec les terres et les métaux , sont insolubles ; mais ceux qui résultent de son union avec les alcalis , sont solubles,
et leur couleur est toujours d'un jaune orangé. Le même acide, mêlé avec l'acide muriatique dissout très-bien l'or.
Une autre propriété de cet acide consiste en ce qu'il devient vert en perdant une partie de son oxigène , dans le passage de l'état d'acide à celui d'oxide ; il communique alors aux différens flux sa couleur verte, qui prend un nouveau degré
d'intensité.
C'est de cette action colorante que le nouveau métal exerce avec tant d'énergie sur les autres, substances , qu'est tiré le nom de chrome que l'on est convenu de lui donner : ainsi il faudra appeler désormais plomb oxidé chromaté la substance que nous avions nommée plomb oxidé rouge. ( Journal des mines, n.° XXXI. ) 2.° Émeraude et beril. PéurCon
présumée du beril à i'éme-
,nde.
J'ÉTAIS occupé ,presque dans le même temps, à retoucher les articles qui ont rapport aux gemmes ;
et lorsque j'arrivai à l'émeraude, je fus frappé de nouveau de la grande conformité du beril avec cette substance , eu égard à leur dureté et à leur pesanteur spécifique , et de l'identité parfaite que présentaient
( 687 ) présentaient la figure et les dimensions de leurs molécules intégrantes , et même leurs formes secondaires ( s ). A la vérité , elles m'avaient paru différer entre elles par la réfraction , qui est double dans l'émeraude et que j'avais trouvée simple dans le beril. Un prisme très-limpide de cette dernière substance ne m'avait jamais donné qu'une seule image des objets , même lorsque je visais le soir une lumière placée à la distance de plus de cinquante toises. Mais des recherches récentes sur la double réfraction en général, m'ont fait soup-
çonner qu'il y avait dans chacun des cristaux à double réfraction , un sens où l'image était sensiblement simple , comme Beccaria l'avait déjà dit du cristal de roche. J'ai essayé d'abord de vérifier
ce soupçon, au moyen de la chaux carbonatée, en déterminant d'avance la manière dont un des rhomboïdes connus sous le nom de spath d'Islande
devait être taillé pour que
,
dans une certaine
position de Pceil , les deux images se, confondissent
en une seule. J'étais guidé, dans êette recherche, par les connaissances acquises sur les lois que suit la double réfraction de la chaux carbonatée, telles que je les ai exposées ailleurs ( 2) ; et l'expérience a confirmé le résultat de la théorie. ( ) On ne connaissait encore le beril que sous la forme du prisme hexaèdre régulier , lorsque les observations faites sur
quelques cristaux de cette gemme que j'avais trouvés dans le commerce , ou dégagés mot-même d'un fragment de roche epporté de Sibérie , m'offrirent un rapprochement très-marqué entre les facettes qui modifiaient les sommets de ces cristaux et celles qui existent sur les variétés de l'émeraude. Voyez fe Journal des mines , n.' XIX , p. 72. (2) Mém. de l'acad, des sciences, 1788 , p, j .e et suit".
Journ, des Mines, Prairial an
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