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496 MANUFACTURE DE NOIR DE FUMÉE,
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abondant, niais sa qualité est très-inférieure Les fourneaux, mikonnés à neuf, procurent le même inconvénient que les pluies. Il paroît donc que cette substance se charge facilement de beaucoup d'humidité, et qu'elle la retient avec une grande ténacité. Dans une saison trop chaude, la fabrication est trop lente; ce sont les teins secs et froids, et les jours de gelées, qui présentent le plus d'avantages (i). Les fourneaux sont ordinairement en feu tous à la, fois. La durée de chaque feu est de vingt à
vingt-un jours ; on ne les laisse éteindre que pour recueillir le noir de fumée et faire les pe-
tites réparations nécessaires, ce qui peut exiger au plus deux ou trois jours. Ainsi l'on peut reb a,, ci. ler la durée de l'activité pendant l'année comme composée de deux cent soixante-treize. jours, pendant lesquels il se l'ait au moins treize. et quelquefois quatorze feux: 9. Lorsque les fourneaux ont été en feu pendant vingt jours, il faut ramasser le noir de fu.-. (1) En considérant les circonstances qui viennent d'étre rapportées , il semble que l'humidité on la sécheresse ne' sont pas les seules causes qui influent sur la combustion. de.
la houille et sur la quantité de noir cpu en provient. Il paroit naturel de croire qu'une combustion lente doit donner un. noir plus matériel et plus abondant une combustion rapide, un noir plus léger, pins fin mais en moindre (pian; que par 'conséquent les différens états de l'atmosphère n'influent sur les produits en noir de fumée , qu'en tant qu'ils accélèrent ou qu'ils ralentissent la combustion.. Sans doute l'humidité ou la sécheresse des fourneaux doivent produire de semblables effets , mais c'est parce qu'elles influentnécessairementsur l'activifé de la combusticn de la. houille que l'on y brûle.
DÉPARTEMENT DE LA SARRE.
497 mée , renfermé dans les voûtes. Pour cela, um
ouvrier bouche avec des briques et de l'argille
l'orifice d'un foyer; un second ouvre les trous 14 placés dans la partie supérieure de la voûte, au milieu de sa longueur; un troisième ouvre les
portes q, qui étaient restées fermées jusqu'alors, et entre (1) dans la chambre S, et le cabinet t, où il rassemble en un seul tas, avec un balai de bouleau, le noir de fumée qui y étoit
déposé sur une épaisseur de 65 à 97 centimètres. . Cette opération, qui a lieu immédiaternent après que les fourneaux sont mis hors feu , est indis-
pensable pour empêcher le noir de fumée de s'embrâser spontanément au contact de l'air, à la manière des pyrophores.
Quand les voûtes se sont assez refroidies pour permettre d'y rester plus de teins, on enlève ce noir, dont on remplit des sacs de toile que l'on vide clans un magasin dont le sol est pavé, parce que, S'il étoit plancheïé , il courroit risque d'être brûlé. On 'tamise ensuite le noir de fumée, après quoi on en remplit des sàcs qui cuit 2 aunes de pays de hauteur, ( à peu près i3 décimètres), et i aune , ( 85 centimètres) de largeur, ce qui fait 170 centimètres de développement. Pour y
parvenir, on ne jette d'abord que environ 32 centimètres de hauteur, de noir. Une femme (1) On devine aisément que l'ouvrier qui entre sous les voûtes, étant exposé à une chaleur souvent très-considé rable , doit se hàter de former le tas de noir de fumée malgré cette précaution il ne peut quelquefois éviter d'avoir les cheveux grillés.