Journal des Mines (1801-02, volume 11) [Image 243]

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Impossibi-

lité d'em-

ployergén é-

ralement le bois pour le chauffage ordinaire.

DES DiPARTEMENS RF.:U"NIS.

ment pour chauffer les personnes et préparer les alimens , mais pour alimenter les usines, où

» Toutes ces manufactures se trouvent établies en grand nombre, dans les environs de la quatrième et troisième séries de veines de char-

l'on prépare tous les besoins de la vie. D) Il faudrait donc, si le feu devait se faire avec

du bois, diminuer au lieu d'augmenter culture ; c'est- à- dire , qu'il faudrait tarir la source la plus féconde de la population et de la prospérité. D) En Angleterre il est défendu de brûler du bois dans les appartemens et dans les cuisines, l'usage en est presqne restreint à la cuisson du pain et à la fonte des métaux (1). On dira que le besoin de grain a dicté cette loi ; mais si les Anglais ont besoin de grain pour leur consommation. , nous en avons besoin pour notre commerce. Dans les villes et villages à portée des houil-

lères, on ne brûle que du charbon de terre ;

non qu'il soit défendu de brûler du. bois, mais parce que la houille est moins chère , et que

l'habitude qu'on a d'en brûler , fait qu'on la préfère au bois ; du reste on n'en ressent aucune incommodité ni inconvénient.

Comment l'exploita-

tion de

la

bouille est

favorable au commerce.

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MINES DE HOTI/LLE

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L'exploitation du charbon de terre ne favorise pas seulement l'agriculture , elle favorise les manufactures, et par conséquent le com-

merce. Le charbon de terre donne la facilité d'établir les manufactures de platineries ,fbnde-

ries , clouteries, verreries, savonneries, et raffineries de sel, et autres.

(s) Le bois n'est pas toujours employé en Angleterre pour la fonte des métaux. L'habileté des Anglais à employer pour cet objet le coak ou charbon de houille , doit exciter l'émulation des Français. H. V.

bon ; c'est le bon marché de ce combustible qui les a attirées. La clouterie procure un avantage inap-

préciable elle vivifie toutes les foro-eries de l'En.tre-Sambre et Meuse ; elle emploie sur-tout

pendant l'hiver une multitude de bras ; elle

fait venir de l'étranger une quantité de numéraire; car les clous s'expédient en Hollande, en Espagne et en Amérique. D) L'extraction de la houille occupe un grand nombre d'ouvriers, non seulement pour l'exploitation de la mine, niais encore pour une foule de services accessoires elle donne une valeur aux forêts des environs ; car il faut beau:

coup de perches et de gros bois pour former les et pour soutenir les galeries

Les tra-

vattxrelatifs à l'exploitation des mines occu-

pent un

grand nom-

bre d'ouvriers,

établissemens' et les tailles dans les veines ; il faut des cordes, des chandelles , de l'huile et de la poudre. Toutes

ces dépenses donnent de l'occupation et des profits à diverses classes de citoyens.

La houille en sortant de la fosse est à vil prix ; elle revient plus chère au consommateur en raison qu'il est plus éloigné; cette augmentafion de prix se-divise en plusieurs mains qui ont contribué au transport, et fournit la subsistance à beaucoup de monde. On demande, peut-être, pourquoi n ous atta- Raisons qui rendent chons tant d'importance à la construction d'un indispensale canal canal de Charleroy à Bruxelles , tandis qu'il ble Charleexiste déjà des navigations aboutissant à l'Es- de roy à Bruxel-

caut, qui procurent des débouchés aux trois premières séries, et tandis que la Meuse procure un debouché vers la Hollande ?

les.