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111 E'MOIRE
La base de cette montagne est recouverte dé
couches d'une formation beaucoup plus récente , qui consistent en grè quartzeux, et en
Recherches Éon!)
pierres calcaires. Le grès se voit aux environs, de Gera., à la surface de la terre ; niais au-dessous de cette ville , il est toujours recouvert par le calcaire , qui renferme beaucoup de débris de corps marins pétrifiés. En 1779, deux mineurs qui avaient travaillé dans des houillères , reconnurent cette couche ; ce qui était d'autant plus facile , qu'au sommet du Zoitsberg , l'affleurement de cette couche, par sa position naturelle, se voit très-distinctement. M. Wolframsdorf qui, en vertu d'un accord entreprit l'exploitation, avec M. fit faire une galerie de 8o mètres de longueur, Ziegerthirt' en partant du vallon d'Elster ; mais trompé par ses deux mineurs, il se dégoûta de cette recherche et l'abandonna. Dix ans après , n'ayant pour tout renseignement, que la certitude d'une couche d'un fossile semblable à la houille , et épaisse d'un mètre en divers endroits, sans aucune connaissance des travaux antérieurs, sur la position avantageuse du gisement qui pouvait être surle-champ attaqué, même .dans une profondeur considérable, associé avec M. Wolframsdorf, , je me déterminai à faire de nouvelles recherches pendant l'été de 1789. -
A cet -effet , je demandai six mineurs
à-
M. Glaser, directeur-général des mines à Camsdorff,, et je commençai mes travaux. Le rétablissement de la galerie , qui était entièrement éboulée , me parut pour le moment l'ouvrage le
183 SUR L'ANTHRACITE. plus essentiel et le plus propre pour l'examen de la couche; mais je trouvai, dans l'exécution de cet ouvrage, plus de difficultés que je ne me l'étais imaginé, et c'est au point que ces recherches m'auraient Moins coûtées , si, dans le principe , j'avais ouvert nia galerie dans les schistes, au lieu de laï,faire dans la couche. La poussée du toit et les blocs de rochers éboulés , m'obligèrent de placer des doubles pieds droits très-rapprochés , de orn,3 en om,3 quelquefois même de o,15 en 0,15 , sans quoi l'avancement des limandes au ciel,de la galerie aurait été impossible. Le sol de la galerie n'était pas phis solide et occasionnait beaucoup de travail pour le placement des semelles. je crus même que les
anCiens mineurs avaien t eXploi té la couche sous
ma galerie, mais je découvris ensuite qu'on avait précédeniment poussé une galerie de 26 mètres de longueur, à 4 mètres atiLdessous de celle dont il s'agit. La cause qui avait forcé de suspendre cette
galerie, et d'en avancer une à 4 mètres audessus, ne peut être 'attribuée qu'à sa situation trop voisine de l'Elster,, qui, dans ses crues d'eau, devait souvent no \'er cette galerie. Dans une étendue de 3o mètres depuis l'entrée de la galerie, i'avais peu d'Oceasion de voir et d'examiner la couche, je pouvais seulement conclure, par le volume des blocs de notre prétendue houille , qui venaient du ciel de la galerie, que l'épaisseur de la couche était souvent d'un mètre. Après ces 3o mètres j'arrivai à un puits qu'on avait foncé dans la couche.
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