Journal des Mines (1803-04, volume 15) [Image 150]

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su R LA FABRICATION

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et la pierre calcaire ; ces trois terres, lorsqu'elles sont bien proportionnées, forment par leur réunion, le meilleur des fondans. employés dans les forges. On estime qu'à Eisenhartz , la pierre calcaire est à-:pert-près le tiers de l'argile dans le minerai porté au fourneau, le quartz y est en plus petite quantité ; s

on n'a pas besoin d'ajouter de nouvelles terres, on se contente de casser le minerai en petits' morceaux, pour que le feu en pénètre plus facilement les différentes parties. Les fourneaux d'Eisenhartz ne sont pas tous des mêmes dimensions ; mais ils sont tous construits de manière à remplir le même but, à exposer une plus grande quantité de mine à l'action du feu, à produire un violent coup de feu qui détermine la fusion drt minerai , et qui le maintienne long-teins dans cet état , à tenir la

fonte en fusion dans le creuset hors de l'ac-

tion des soufflets ; précaution indispensable si l'on veut convertir ensuite cette fonte en acier. La coupe horizontale de l'intérieur du fourneau est toujours circulaire ; la coupe verticale ne donne pas deux trapèzes égaux joints base à base vers le milieu du fourneau : la plus grande

largeur est beaucoup rapprochée du creuset. -

Le gueulard est très-évasé, il est surmonté d'une -haute cheminée. Cette coupe paroît beaucoup plus avantageuse que celle de la plupart des fourneaux construits

dans nos forges. Le ruinerai se trouve en plus grande quantité dans le lieu le plus échauffé,

il éprouve un plus violent coup de feu, de-

meure plus long-temps en fusion, et se débarmise plus iacilement de toutes les parties étran.gères au fer.

DU FER ET 'DE L'ACIER, etc. 277 La tuyère des soufflets est à un pied -1. environ au-dessus du fond du-fourneau , et le jet d'air est horizontal : cette tuyère n'est pas assise dans la maçonnerie du fourneau, comme cela

se pratique ordinaireinew-; elle est placée en

dehors. On ménage dans la maçonnerie un trou quarré de six pouces environ de côté, on ferme

ce trou avec une pâte de terre glaise, et on fait dans le milieu et dans la direction de la tuyère un trou qui a trois pouces de diamètre à l'extérieur, et deux pouces environ dans l'intérieur du fourneau : ce trou est établi vis-àvis la tuyère, qui en est éloignée de deux à trois pouces. Cette disposition doit être avantageuse : lorhue la tuyère est assise près des

charbons clans la maç on nerie du fourneau, elle s'échauffe ainsi que la partie adjacente du soufflet , l'air qui s'introduit dans le soufflet y est dilaté , ce qui doit en diminuer l'effet. Il n'y ',a qu'un trou: au bas du fourneau, il sert pour oulement de la fonte et des sco-

ries : on le ferme

avec un bouchon de terre glaise pria ver. du_elrarbon. L'ouvrier brise ce boildien avec un ringard , quand il veut retirer la fonte du creuset. En avant du fourneau , on pratique une aire de forme triangulaire, cornposée d'une -Pâte d'argile et dé charbon pulvérisé bien broyés et bien battus ; cette aire est environnée d'un rebord 'des Mêmes substances; c'est là (nie se coule la fonte ; elle prend la forme de plaques d'un peiiée etiviron d'épaisseur. L'aire se refait toutes lés semaines. Le, fourneau est revêtu intérieurement en

,pierres de taille ; on se sert de schistes cille. S3