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A LA MALADETTA, etc. 28in est certain que les circonstances générales de gisement dans les Pyrénées , forment Une ex-
SUR UN VOYAGE
cette occasion pour faire les remarques suivantes. Les Pyrénées offrent mie haute protubérance coupée par une infinité de sillons souvent à pic, et comme déchirée dans ses parties supérieures ; et 'partout les couches sont placées dans une situation verticale .ou très - inclinée. Dans son ensemble cette protubérance présente une figure très-allongée, et c'est précisément dans le même sens que se dirigent les couches posées sur la tranche qui la composent. Enfin la continuité des masses est interrompue par des cavités, et
ces cavités se prolongent constamment dans ane direction parallèle ou perpendiculaire à celle des couches. On est très-porté à penser qu'une disposition aussi uniforme n'est point
l'effet du hasard, et que c'est la même cause qui en a réglé l'ordonnance. Mais, d'un autre
côté , il y a une probabilité infinie que des couches immenses, de nature différente, verticales ou très-inclinées, d'ailleurs contournées, plis-
Sées et rompues dans leurs plans, ne se sont point formées dans cette position. D'où on est conduit à croire qu'elles ne se trouvent ainsi que parce qu'elles ont été déplacées ; mais un déplacement suppose une rupture, et l'un et l'autre supposeraient un effort. Or, voici dans le cas présent les conditions de cet effort : il aurait dû être unique, puisque le résultat offre une ordonnance uniforme entre sa masse. et ses
parties ; très-puissant , puisqu'il se serait exercé sur une grande étendue, et enfin régulièrement dirigé , puisque la protubérance produite s'allonge en ligne droite. Quoi qu'il en soit de ces conjectures fondées, il
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ception directe à la règle avancée par Alex. Humbold t : savoir, que dans les montagnes primitiveS de l'Europe, les couches inclinent constamment au Nord-ouest, que leur direction fait avec l'axe
du globe un angle dé 45 à 57' que cette incli.
aison et direction ne dépendent nullement de la direction et de la forme des montagnes,et qu'elles
ne sont 'pas affectées par les vallées. En opposant au reste les faits à cette idée ,je m'appuierai de l'autorité de Dolornieu, qui, dans son dernier voyage, est arrivé à admettre provisoirement la même exception pour la chaîne des Alpes.. L'immense quantité de débris roulés qui recouvrent au loin le pied des Pyrénées du côté de la. France, vers la Méditerranée, ainsi que sur les faces du côté de l'Espagne, que j'ai observées , , depuis, peut être le sujet d conserations me portantes. C'est absolument le même fait que dans les Alpes..Si l'on considère la distance à la7 quelle s'étendent ces débris Pépaisseur et l'inimense surface des terrains qui en sont formés,. la hauteur où ils s'élèvent partout a u-dessusdes eaux courantes, le volume énorme des masses, leur entassement contre l'ordre des. pesanteurs spécifiques, et le peu d'inclinaison des plans .qui les séparent des montagees on ne saurait douter que toutes ces conditions ne sont- en aucun rapport avec l'action des courans d'eau qui les traversent maintenant. Mais à parler directement, et sans faire attention même que leshautes vallées restent encombrées de débris malgré les torrens , on peut dire que l'effet des eaux descendues des hauteurs dans les plaines, est ou de Volume 16.