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OBSERVATIONS SUR LES VOLCANS
brûlées de couleurs diverses, comme les Acadé-
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miciens de Naples et le Père Della-Torre, n'avaient vu au Vésuve que des pierres naturelles ou seulement rôties et calcinées de différentes coulenrs. Aussi ne doit-on considérer dans le récit de l'Académicien Français que ses expressions, qui rendent très-bien tout le désordre et toutes les apparences qu'on observe dans lcs montagnes volcaniques. Une preuve incontestable que les foyers des volcans qui bordent la vallée de Quito, Cuença,
Riobamba et Popayan , ont leur origine au-
dessous du niveau de la mer, sont les fréquens et terribles tremblemens de terre qu'on ressent sur la côte, qui; S'ont dûs à la. même cause qui a élevé tous ces volcans, et qui donne naissance quelquefois encore à de nouvelles éruptions. Malheureusement pour le pays , les matières inflammables, sources de tous ces désastres ne sont pas consumées ; mais quand on réflé-
chit à tout ce qui doit être arrivé ancienne-. inént::pour élever ces énormes et nombreux volcans , il est évident que la cause qui les a
produits a beaucoup diminué. J'ai souvent souhaité bien fortement de pouvoir visiter ce pays-là, le plus intéressant peut+ être à bien connaître de la surface du .globe. Lorsqu'il sera observé avec soin par des naturalistes exercés dans la connaissance des volcans et des produits volcaniques, ils reconnaîtront , je n'en doute pas, que-l'état des choses est tel .que je viens de l'exposer. Ce -qui, expli-,
que encore pourquoi les voyageurs Français"
et Espagnols n'ont trouvé dans cette vaste partie de la Cordelière aucun fossile marin ; tout
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ET SUR LEURS
L AVE_S. 35i y étant l'ouvrage du feu, il ne peut point y en. 1-1
avoir.
Ainsi la hauteur de ses pics , qui surpasse si fort les cimes les plus élevées des autres chaînes de montagnes , ne doit pas être considérée
comme un monument de la hauteur où a été
la muer, chacun d'eux ayant été. éle vé à ce point depuis sa retraite , par l'accumulation des matières sorties du volcan. On ne peut même dou-
ter que ces énormes volcans s'étaient déjà manifestés sous les eaux de l'ancienne mer. Ulloa , dans son Discours XVI , qui traite des fossiles et des pétrifications du Pérou., conclut , d'après les pétrifications marines des hautes montagnes de Guancavelica , qu'il doit y en avoir aussi dans les autres montagnes éle-
vées du pays. Il n'avait pas mieux remarqué que les autres voyageurs , que les montagnes
de Guancavelica étant neptunienn es , il peut y avoir des fossiles marins.,. mais que la Cordelières- des Andes étant composée de volcans, dont plusieurs brûlent encore ,,il ne peut point y avoir de dépôt de la mer. Il serait très-inté-
ressant de connaître les .limites de ces deux
classes de montagnes si différentes les unes des autres ; en quel lieu les unes finissent et les autres commencent, et de quelle manière elles se joignent. On peut conjecturer avec fondement que lés volcaniques s'appuient contre les neptuniennes. Une opinion que j'ai constamment soutenue
avec M. Dolonneu et quelques autres naturalistes , savoir , que les basaltes sont une production des volcans, est confirmée de la manière lu plus certaine par les observations que
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