Journal des Mines (1804-05, volume 17) [Image 135]

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250 PROCDS EMPLOYIS EN

ANGLETERRE

reste, la présence d'une grande quantité de bitume dans la houille, n'est aucunement né-

cessaire dans le cas où on veut la charbonner. Il peut même arriver que la proportion trop grande de cette substance devienne un inconvénient, en ce qu'elle rte se brûle pas en totalité dans la carbonisation ou que dans le cas contraire, elle produit un degré de chaleur assez considérable pour brûler une partie de la substance charbonneuse. C'est ainsi que l'on dit en Angleterre que la houille de _Newcastle qui est la plus bitumineuse, et à proprement parler la meilleure de toutes les houilles connues, n'est point aussi bonne'pour faire du coaks que celles de plusieurs autres endroits, qui lui sont du reste inférieures pour beaucoup d'autres usages, et particulièrement pour l'emploi dans les forges des maréchaux. La houille doit en outre contenir, relative-

ment à son volume, la plus grande quantité

possible de carbone. Cette qualité, oui est d'ailleurs une suite naturelle de l'absence des substances nuisibles, présente en outre cet avantage,

carbonisa. tinn de la

que la houille qui la possède fournit plus de coaks à la et que ce coaks peut à poids égal fondre dans le haut fourneau des carbonisation, quantités de minerai plus considérables que celui provenant -d'une houille de qualité inférieure. Cet effet, qui tient probablement à la densité du coaks , et peut-être à son moindre degré d'oxydation , nécessite aussi naturelle-. ment l'emploi de courans d'air plus forts. On apporte en Angleterre un grand soin au choix de la houille destinée à être réduite en coaks , mais on en donne en général fort peu -

POUR LE TRAITEMENT DU FER, etc.

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à la préparation de cette substance. Il en résulte nécessairement que le coaks obtenu avec la même houille est d'une qualité très-variable,

tantôt trop brûlé , tantôt renfermant encore

quelques-uns des principes que l'on voulait en séparer. Ces défauts nuisent de différentes manières à la fusion des minerais, et sont de la nature de ceux dont des méthodes plus parfaites de carbonisation, ou plus de soin apporté dans celle que l'on emploie , préviendraient l'existence et empêcheraient les effets. Dans le Glanzorgau et le Shropshire on fait en général à l'air libre des tas de houille en dos d'âne qui ont 4o-5o pieds de longueur, 3-4 pieds de largeur, et autant de hauteur. On met les gros morceaux au milieu, et la même houille près de la surface qu'on recouvre d'un peu de terre. On allume à un bout du tas et par-dessus avec quelques morceaux de houille enflammés, et on laisse le feu se communiquer dans toute la masse, en prenant seulement la précaution. de boucher avec du coaks en poudre ou avec de la terre, les ouvertures par lesquelles la flamme s'échappe avec trop de force. La durée d'une opération semblable varie beaucoup, toutes choses égales d'ailleurs, d'après la force du vent. Elle est souvent terminée en vingt-quatre heures. On obtient ordinairement en coaks à

Merthyr les trois cinquièmes du poids de la houille employée. Près de Wobvverhampton , la houille étant

moins bitumineuse et plus difficile à brûler, on la met en tas coniques, assez semblables à' nos charbonnières de bois, autour d'un petit fourneau par lequel on met le feu. Ce fourneau

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