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LETTRE DE M. HEIM .est en contact avec elles. Il parait que c'est la pellicule inférieure qui a le plus résisté à tout changement d'état, à peu près comme dans les cadavres du cimetière des Innocens à Paris la cervelle a offert une plus grande résistance à la décomposition. On demandera maintenant comment il est possible que ces graines aient pu pénétrer de dehors dans l'intérieur d'un bois qui était à une 234
grande profondeur sous terre et sous le
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salte , et qui était défendu contre tout accès de l'air extérieur ( cet accès aurait empêché la bituminisation ). Si ces graines se fussent trouvées dans des couches de houille, on pourrait croire
qu'elles s'y sont déposées en même -tems que les plantes auxquelles elles appartiennent. Mais comme je suis bien..persuadé que toute couche de bois bituminisé ne provient que de parties ligneuses , je ne puis me faire une idée de la manière dont elles y ont pénétré. Qui pourrait croire que ce soient des germes préexistans qui se seraient développés dans le lieu même ? Ce développement se serait fait dans un lieu bien peu convenable. Ces considérations m'ont porté à penser q-ue ces prétendues graines pourraient bien être les
J
f',
chrisalicl es d'un insecte, qui aurait pénétré dans les couches molles ou dans les gerçures, et y aurait subi sa ,métamorphose : elles se trouvent en petits groupes exactement comme les chrisalides d'insectes. La pellicule qui revêt la par-
A M. BLUMENBACH, etc. _'235 tite excroissance qu'elles présentent, et qui est assez semblable à une petite tête, pourrait être regardée comme la partie de certaines chrisalides dans laquelle se développe la tête. Ce soupçon est-il fondé ? doit-on chercher dans ces petits corps des chrisalides d'insectes, ou les graines de quelque fruit, ou toute autre chose semblable ? quel est l'être qui les a pro-, duits ? Je désirerais, Monsieur, que vous voulussiez avoir la complaisance de me donner quelques détails à ce sujet. ,Afin que vous puissiez vous convaincre, par vous-même, de ce que je vous ai dit, relative-
ment à ces corps, ainsi qu'aux changemens qu'a subi le bois bitumimsé , je vous envoie une suite d'échantillons accompagnée d'un.
,catalogue explicatif
Re'ponse de M. DE BLUMENBACH. Gottingue , le 3 septembre i3o3.
Quant à ces petits corps qui se trouvent dans le bois bituminisé , je les ai examinés avec le plus grand soin possible, et je suis Convaincu,
10. Que ce ne sont pas
,
à la vérité, de
simples graines , mais bien ccipsulae bivalves unitoculares, dans lesquelles se trouve la vraie
tie intérieure de l'écaille, pourrait alors être
semence environnée de sa cuticule.
comparée à ces ailes membraneuses renfermées sous les étuits écailleux des scarabées, et la pe-
aucun végétal indigène.
2°. Que ces substances n'appartiennent à