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FULMINATES ET AMORCES.
OPÉRATIONS INSALUBRES Pont LES OUVRIERS.
MM. Gaupillat vont-ils probablement l'adopter chez eux. L'application de la poudre aux capsules est entourée de précautions nombreuse» Sans parler de l'installation générale des ateliers, construits en matériaux des plus légers- et
isolés les uns dés autres par de hautes fortifications en terre gazonnée, nous devons mentionner particulièrement le procédé de chargement mécanique des capsules. L'appareil consiste dans une boite à trois fonds percée de trous. Les trous du premier et du troisiétne fond se correspondent exactement. Ceux de la plaque' 'intermédiaire peuvent à volonté correspondre pareillement aux autres, mais au repos cette plaque intercepte toute communication entre eux. Les
capsules vides sont disposées sur le fond inférieur, et la poudre est chargée sur le fond supérieur. L'ouvrier,
séparé de l'appareil par un bouclier en tôle, donne au moyen d'un déclic un léger glissement à la plaque du milieu dont les orifices arrivent ainsi en 'correspondance avec les autres et livrent passage à la liciudre. Il retire ensuite, avec une poignée, la plaque de fend contenant les capsules chargées, et il la passe sous tine presse dont les dents, correspondant exactement aux capsules, appliquent la poudre à la pression voulue.' Les amorces au plomb (1 ou amorces de Paris, constituent
aujourd'hui la partie principale de la fabrication.
Cette
nouvelle poudre, beaucoup plus explosible-, offre des avan-
tages de prix qui lui ont permis de prendre une grande extension malgré les extrêmes dangers inhérents à son maniement. C'est là que MM. Gaupillat ont dû déployer toutes les ressources de leur 'art. La solittion à laqtielle ils sont arrivés, après de nombreuses vicissitudes, est aussi simple qu'ingénieuse. Elle repose sur ce double principe : b° composer le mélange explosible sous la forme pâteuse et l'ap-
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pliquer à un état «humidité tel qu'aucune explosion ne puisse survenir,; 2° diviser la matière par fractions en quelque sorte- infiniment petites pendant toutes les-mani,-
pulations ultérieures, afin que e une explosion a lieu, elle soit graduelle ou successive au lieu d'être instantanée, de façon qu'en place d'un choc. violent on ait un coup trèsallongé, sans danger aucun pour' là sécurité. Le premier
point a été résolu au moyen d'Une solution de gomme adraganthe, au degré convenable, dans laquelle on délaye le mélange explosible. Le second point mérite explications. La pâte est placée dans un chariot qui glisse sur un long chevalet et là distribue à mie batterie de plaques de cuivre percées chacune de 25o trous contenant la charge d'autant de capsules. Les plaques sont retirées, nettoyées et chargées sur des chariots en fer, en observant toujours le même principe de division ; c'est-à, dire que les rangées de plaques alternent sur le chariot avec des feuilles de tôle. -destinées.
à empêcher ou du moins à retarder la propagation de l'explosion d'une rangée à l'autre. De même les chariots sont disposés dans autant de compartiments séparés les uns des autres par des murs. Les plaques, convenablement séchées dans des étuves à température constante, sont emportées dans l'atelier de la presse, où elles s'ajustent sur des plaques semblables munies de capsules vides. Elles passent ensuite sous une presse très-énergique .dont les dents enfoncent les charges de- poudre dans les capsules. On remarquera ce qu'a de particulièrement heureux une. combinaison en vertu de laquelle, là .poudre, une fois composée, ne subit plus qu'une seule manipulation, à savoir la distribution aux plaques. A partir de ce moment,, elle n'est,
exposée à aucun contact; c'est la plaque chargée, tenue par une poignée, qui devient en quelque sorte la matière du travail. Or, grâce à la division extrême de la poudre, .
(*) Nous n'indiquons point la composition de ce produit que Mn Goupille nous ont prié de ne pas faire connaître.
ces plaques sont tout-à fait inoffensives ; quand la confiagratiOn se détermine dans l'une d'elles, l'ouvrier qui la tient