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AQUEDUC DE DÉRIVATION. 102
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ARROSAGE DES TERRES CUTI VÉES.
à l'occasion du drainage de Londres et d'après les propres observations de MM. Bateman et Hemans, on s'est arrêté à
centimètres par kilomètre. En tenant compte de ces diverses. circonstances, ainsi que de la né-
une pente de
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cessité d'arriver sur les sables à une certaine cote au-dessus
de la basse mer, afin d'assurer le dessèchement, on a été conduit à élever artificiellement la dérivation de près de co mètres, c'est-à-dire à faire franchir aux eaux cette hauteur au moyen de machines à vapeur. La réussite pratique de ce procédé, après les oeuvres du Conseil métropolitain, ne pouvait être mise en doute ; et, quant à la dépense, il était permis de prévoir qu'en ce qui concerne le pompage proprement dit, les frais ne dépasseraient pas 5oo.000 fr.. par an. On a donc décidé la création de deux stations de pompes, l'une à .5.600 mètres de Barking , devant faire franchir aux eaux un saut de 9 mètres, et l'autre à 6.400
mètres plus loin, devant leur faire franchir un saut de onl, 5 o. L'aqueduc est, par conséquent, interrompu à chacun de ces deux points, et se poursuit, au delà, à un niveau plus élevé. Grâce à ces pompes, on calcule que la surface, à
droite et à gauche du canal et de la branche du nord, qui pourrait être arrosée par gravitation, et qui est cependant à un niveau assez élevé pour que rasséchement en sbit bien assuré, on calcule, disons-nous, que cette surface n'a pas moins de 42. 00o hectares (*). (*) Elle paraît plus que suffisante pour absorber le liquide qui lui est destiné, car si l'on admet que les foo millions de mètres cubes de la rive nord se partageront par moitié entre cette surface et les sables du littoral, le contingent par hectare ressort seulement à 1.2oo mètres cubes, ce qui est très-faible. Mais il faut tenir compte
de ce que les propriétés qui recevront le nouvel engrais seront très-loin de s'arroser en totalité : une 'partie seulement des terrains, celle affectée plus spécialement à certains herbages, recevra sans doute l'eau d'égout. il faut donc prévoir une zone d'arrosage
beaucoup plus vaste que celle qui suffirait théoriquement. A ce point de vue, le chiffre de 42..000 hectares peut même être trop
L'aqueduc, sur la moitié environ de son parcours, est enterré dans le sol. Sur l'autre moitié, il domine plus ou moins le terrain et est alors renfermé dans un remblai semblable est de à ceux des chemins de fer, dont la hauteur moyenne d'étroites 5 mètres. Sur quelques points, pour la traversée vallées, cette hauteur s'élève jusqu'à 10 mètres. En deux endroits, le remblai est remplacé par des arches en maçonnerie. Diverses routes sont franchies à l'aide de tuyaux en fonte, et la branche projetée au delà du Crouch devra, quand le moment sera venu, passer en syphon sous la rivière, afin de ne pas intercepter la navigation. Il est à peine besoin d'ajouter que des passages, en dessus ou en dessous de l'aqueduc, sont prévus pour les besoins de la propriété privée ou pour les chemins publics. Tous les 200 mètres, une sorte de trou d'homme est ménagé dans la couronne
de l'aqueduc; ce trou est fermé par une plaque en fonte mobile'et sert à la prise de l'engrais. Dans les portions où
l'aqueduc domine le sol, c'est-à-dire pour les 42. 00o hecdans le tares dont nous avons parlé, il suffira d'introduire la Comtrou l'embouchure d'un syphon disposé ad hoc par pagnie, et l'eau d'égout coulera librement à la surface. Dans les autres portions, où le sol est au contraire plus élevé que faible. Mais il serait facile, si besoin était, de l'augmenter plus tard, stations de au moyen de branches supplémentaires et de nouvelles qu'en poussant, par exemple, un aquepompes. M. Ilemans estime la Tamise duc vers le faîte qui sépare la vallée du Crouch de celle de on gagnerait aisément 20.000 hectares. Il paraît acquis en tout cas, qu'en élevant les eaux à une douzaine de métres au-dessus du niporterait la surfacé à 80.000 hec-
veau actuellement prévu, on tares. Il se pourrait même qu'on fût conduit à l'accroître encore ne au delà de ces limites : car rien n'indique que la Compagnie vendra pas un jour, sur le parcours, la presque totalité de l'engrais. C'est alors î 50,00 hectares qu'il faudra peut-être trouver. Mais la configuration du pays le permet; il suffirait de s'étendre vers Chelmsford, à la cote de 5o ou do mètres. Pour le moment on s'en tient au chiffre, (1jà considérable, de 42.000 hectares, et on laisse à l'avenir le soin d'élargir le cadre.