Annales des Mines (1867, série 6, volume 12) [Image 124]

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DE L'ACIER ET DE SA FABRICATION.

DE L'ACIER ET DE SA FABRICATION.

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Le n° 5, à 0,5o p. ioo de carbone, est à la fois très-malléable et très-facile à souder. C'est l'acier doux. Le n° 6 renferme o,25 p. Io° de carbone. C'est le fer à grains, qui se trempe à peine. Le re 7, à o,o5 p. Io° de carbone, est du fer doux homogène, qui ne se trempe pas. Lorsque l'affinage est poussé trop loin, on obtient un métal plus tendre encore que le n° 7. Il est court, sans ténacité. C'est le fer brûle des forgerons; un fer oxygéné, et non azoté, comme le pensait M. Frerny. Le classement théorique a été vérifié à l'usine de lleft, en 'Carinthie. Voici les teneurs en carbone fournies par l'analyse:

Ces résultats montrent que r / 4 p. loci de carbone en plus ou en moins suffit pour faire passer l'acier d'une classe à une autre. Ils confirment pleinement l'ancienne théorie, selon laquelle le degré d'aciération est, toutes choses égales d'ailleurs, à peu près proportionnel à la teneur en carbone. Je dis toutes choses égales d'ailleurs, car je tiens à le répéter, d'autres éléments peuvent rehausser ou contrarier la faci-

lité du soudage, augmenter ou diminuer la dureté après trempe et rendre le métal plus ou moins aigre, ou tenace, en sorte que les proportions ci-dessus indiquées n'ont, en réalité, qu'une valeur relative. Malgré cela, on peut certainement affirmer que c'est de la teneur en carbone que dépendent surtout les qualités de l'acier.

D'après le mémoire ci-dessus cité de M. Tunner.

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Le n° 2 a donne en carbone.

1,35 pour 100

Le ri' 5. Le n. 6. Le n° 7.

0,72

1,18 0,85

Le n° 3. Le n° 4.

0,53 0,11

D'après les notes relevées n. l'Exposition ().

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1,00 à 1,10 pour 100 0,75 à 0,85 0,42 0,25

(`) On voyait également, à 1 Exposition, une série pareille d'aciers Bessemer, provenant de Fagersta en Suède, et tenant depuis 0,10 à 1,30 p. os de carbone.

A l'usine impériale de Neuberg, en Styrie, les teneurs en carbone, d'après une note publiée à l'occasion de l'Exposition, sont les suivantes NUMÉROS de dureté.

N° 2

N° 3

TENEELls

OBSERVATIONS.

en carbone.

-

1,58 à 1,38 pour 100 1,38 à 1,12 1,12 à 0,88

N° 4 N° 5 N° 6

0,88 à 0,62

N° 7

0,15 à 0,Oa

Ne peuveut se souder et s'emploient rarement. Se soude facilement. Employé pour trépans, ciseaux, etc. Employé pour outils tranchants, limes, etc.

0,62 à 0,38 -j Acier doux pour bandages, etc. 0,38 à 0,15

Se trempe peu; acier pour tôles de

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chaudières et essieux. Ne se trempe pas. Acier pour pièces de machines.

On attache avec raison, en Suède ou en Autriche, une très-grande importance au classement des aciers Bessemer. Si l'on veut faire accepter par le commerce le produit nouveau, il faut distinguer avec soin les aciers durs, pour instruments tranchants (les n" 2 et 5 de l'échelle autrichienne) , des aciers moyens pour ressorts, pièces de *machine et bandages (les n" 4 et 5), et ne pas confondre ceux-ci avec les aciers extra doux (fers homoOnes), employés pour tôle, essieux, canons de fusil, etc. (les n" 6 et 7). Aussi, dans ces deux livrer aux pays, marque-t-on chaque barre, avant de la consommateurs, du numéro de la classe à laquelle elle ap-

utile qu'un pareil usage

partient. Il serait certainement prévalût aussi dans les usines anglaises et françaises. les n" On fabrique rarement, dans les usines d'Autriche, dureté qui conet 7 : le premier, à cause de son extrême moindre ténacité. duit à, l'aigreur ; le dernier, à cause de sa Entre les n" 2 et 6, la ténacité varie peu (*); mais Fanonténacité absolue (*) D'après la note déjk citée de Neuberg, la régulièrement avec la proportion de carbone. semblerait décroître observations faites coniirmé entièrement par les Mais cela n'est pas sont bien en Suède et ailleurs. Cependant les aciers peu carburés moins tenaces. en général les TOME XII, 1867.

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