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DE L'ACIER ET DE SA FABRICATION.
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DE L'ACIER ET DE SA FABRICATION.
deux corps. Ce qui prouve que la trempe et le martelage ne
peuvent agir de la même façon, c'est que le martelage, comme on sait, accroît la densité, tandis que la trempe la diminue. M. Caron a découvert, en effet, ce fait très-curieux
qu'une barre d'acier se raccourcit par l'effet de trempes successives en grossissant transversalement ; de telle sorte qu'en définitive, il y a accroissement de volume. Méthodes de fabrication.
L'acier peut s'obtenir par deux méthodes : d'une part, comme le fer doux, par affinage direct; d'autre part, à l'aide de ce fer doux, par recarburation. Avec une fonte donnée, la dernière méthode donnera nécessairement un produit plus pur que la première. En prolongeant l'affinage jusqu'au fer doux, on expulsera les matières étrangères d'une façon plus complète. Mais le procédé sera plus coûteux, parte qu'aux frais d'affinage on ajoutera ceux de la recarburation. Malgré cela, on l'applique dans deux cas trèsdifférents, qui correspondent exactement aux deux cas extrêmes où l'on fait usage de r extraprocess, dans le traitement du cuivre en Angleterre. En premier lieu, on y a recours lorsqu'on veut produire de l'acier tout à fait supérieur en partant de fontes de première qualité. C'est la fonte de Danemora, transformée en fer, puis ce fer, cémenté en Angleterre pour acier surfin. En second lieu, on en fait usage lorsqu'on veut obtenir l'acier commun avec des fontes ordinaires, qui ne peuvent être affinées que pour fer doux, à cause de la surabondance des matières étrangères. Telles sont les fontes anglaises de minerais houillers, que l'on transforme en acier fondu pour rails, en appliquant aux fers puddlés la méthode de recarburation imaginée par M. Parry d'Ebbwvale, ou, plus simplement, la fusion au creuset avec addition de charbon ou de fonte pure.
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Mais avant de nous occuper de la méthode indirecte, voyons d'abord en quoi consiste l'affinage direct. Dans l'affinage de la fonte, pour fer ou acier, on peut suivre trois voies différentes. On peut : 10 opérer sur la fonte solide, à température plus ou moins élevée mais sans fusion. Le produit est de la fonte malléable ordinaire, lorsqu'on décarbure complètement, et de la fonte malléable aciéreuse (le glastahl des Allemands), en cas d'affinage partiel. On peut : 2° opérer sur la fonte pâteuse ou fluide, de façon à obtenir un produit solide, qui sera, selon le degré de décarburation, du fer doux ou de l'acier naturel, c'est-àdire le fer ou acier de rorge des bas foyers, et le fer ou acier puddlé des réverbères. Au lieu d'affiner la fonte proprement dite, on peut d'ailleurs traiter, de la même manière, les éponges extraites directement des minerais par les méthodes catalane et Chenot. On peut : 5° enfin traiter la fonte fluide a une température assez élevée pour que le produit lui-même demeure fluide. On y parvient par les procédés dits de réaction, et par l'affinage Bessemer. Selon le degré de la décarburation, on aura ou de l'acier fondu ordinaire ou du fer fondu ; ce dernier est appelé, depuis peu, fer ou métal homogène. D'après le docteur Perey, ce nom paraît avoir été adopté, en premier lieu, par Joseph Bernett Howell de Sheffield, dans son brevet de 1856. On peut enfin décarburer moins encore et obtenir un produit intermédiaire entre l'acier et la fonte. C'est le Fein eisen, ou Reineisen, et le Hart guss des Allemands. J'adopterai pour ces produits mixtes le terme de fonte raffinée.
Passons en revue ces divers procédés, en nous arrêtant surtout à ceux qui offrent des particularités nouvelles.