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MATIÈRES GRASSES ET SAVONNEUSES. 9I8
ASSAINISSEMENT INDUSTRIEL ET MUNICIPAL.
rence, soit 55 p. 100, est demeurée dans la charrée épuisée, à l'état inoffensif de sulfate de chaux, ainsi que nous l'avons exposé tout à l'heure. Quant aux eaux mères du sulfure de manganèse, lesquelles ne contiennent plus que du chlorure de calcium avec quelques traces de sulfure de calcium provenant, de ce qu'on a eu soin de mettre les eaux jaunes en léger excès, ces eaux mères, disons-nous, peuvent être sans grand inconvénient écoulées tout de suite à la rivière. Toutefois, par surcroît de précaution, on les fait passer par un bassin de précipitation, où le reste des matières en suspension doit se déposer. La série des opérations que nous venons de décrire a du soufre donc pour dernier résultat deux produits : à peu près pur ; 2° du sulfure de manganèse. L'un et l'autre sont utilisés dans les fours de l'atelier à acide sulfurique. En ce qui concerne le sulfure de manganèse, on espère trouver un débouché beaucoup plus avantageux dans les verreries. C'est dans cette prévision qu'on s'est organisé de manière à le fabriquer très-pur, d'abord en le dépouillant de fer et ensuite en le lavant avec beaucoup de soin. Mais,
pour le moment, on le brûle presque en totalité dans les fours à soufre de l'usine.Il reste des cendres qu'on rejetait à l'origine, mais qu'on
s'est mis présentement à utiliser, attendu qu'elles renferment près de 25 p. ioo de soufre sous forme de sulfate de manganèse, et le surplus du manganèse à l'état d'oxyde (*). (1 Les cendres font exactement la moitié du poids du sulfure des-
séché, et ont la composition suivante: Sulfate de manganèse
45
Oxyde de manganèse
55
Total.
tou
La perte de 5o p. r 00 de son poids, subie par le sulfure pendant le grillage, correspond à une production de 1224 p. mou d'acide sulfurique à 66 degrés.
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On les mélange donc avec une quantité équivalente de nitrate de soude, et on les chauffe dans des fours à soufre. Il se produit un mélange de protoxyde et de bioxyde de manganèse, du sulfate de soude et un dégagement nitreux qu'on reçoit aux chambres de plomb. On sépare le manganèse, et on le fait entrer dans la fabrication du chlore, sauf la légère fraction vendue aux verreries. Quant au sulfate de soude, on le livre cristallisé au commerce. On a fait le compte des dépenses nécessaires à l'ensemble de ce traitement, ainsi que celui des recettes correspon-
dant à la valeur du soufre et du manganèse utilisés, et Je procédé paraît être très-rémunérateur. Le prix du soufre
extrait des marcs ressortirait à peine, en effet, d'après les chiffres que nous a fournis M. Buquet, à la moitié du
prix du soufre contenu dans les pyrites du commerce (Note In); nouvelle preuve à l'appui de cette vérité que nous avons si souvent constatée, à savoir que le progrès de l'assainissement .finit toujours par tourner au profit de l'industrie elle-même (5).
Matières grasses et savonneuses. - Plusieurs industries, entre autres celles qui s'exercent sur la laine et sur la soie, (*) M. Buquet poursuit en ce moment une recherche fort intéressante, qui tend à l'absorption de l'acide rnuriatique gazeux par les eaux jaunes sulfurées de la première lessive des marcs. Son but serait d'éviter ainsi la construction des condenseurs du système anglais, dont le prix de revient est assez élevé, et de se contenter de batteries de bonbonnes à la suite desquelles il interposerait son appareil absorbant, de manière à ce que le courant gazeux arrivât à la cheminée entièrement débarrassé d'acide. Des expé-
riences satisfaisantes, parait-il, ont déjà été faites par M. Buguet. Une chambre en bois goudronnée de 2 mètres de long, 'mètre de large et autant de haut, reçoit le gaz de la dernière bonbonne (Pl. IX, fig. 6). Ceux-ci y rencontrent un courant liquide en sens contraire de la solution sulfurée, laquelle est projetée en gouttelettes dans tous les sens par le mouvement d'une roue à palettes. Au contact de cette atmosphère pluvieuse, la TOME XIII, 1868.
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