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ASSAINISSEMENT INDUSTRIEL ET MUNICIPAL.
donnent lieu à des résidus liquides plus ou moins chargés de matières grasses et savonneuses. En Angleterre, où l'on était fort en arrière pour cette question, on commence depuis quelques années à se préoccuper des moyens d'exploi-
ter ces résidus. Il existe aujourd'hui dans le Yorkshire une vingtaine de manufactures de laine qui épurent ou font épurer leurs liquides, et, l'on évalue à près de j million et
demi de francs le produit qu'on en retire. Le mode d'extraction consiste essentiellement à traiter les liquides gras dans des bassins par une petite quantité d'acide sulfurique II se forme un précipité boueux en même temps que les huiles surnagent ; on laisse reposer et l'on décante ensuite le liquide intermédiaire, au moyen d'une ouverture située mi peu au-dessus du fond. On envoie aux rivières ce liquide, qui est relativement pur, et l'on arrête l'écoulement aussitôt
que la couche huileuse descend au niveau de l'ouverture. Le résidu semi-fluide, ainsi abandonné clans le bassin, est repris et mis à sécher dans des sacs en grosse toile. On le soumet ensuite à la presse à chaud, et l'on en extrait une huile grossière qui est distillée pour des usages ultérieurs. Quant au gâteau solide qui reste sous la presse, on le vend aux fabricants d'engrais. Toutes ces opérations s'effectuent encore dune manière fort imparfaite, l'on ne rencontre nulle part une exploitation qui approche de celle que nous avons décrite, chez M. Isaac Holden, près de Lille. Quelques fabriréaction se fait : l'acide chlorhydrique gazeux, sous la double influence de l'eau qui tend à le condenser et du sulfure de calciuni qu'il tend lui-même à décomposer, est .absorbé très-vivement et fournit un magnifique précipité de soufre pur qui est charrié au dehors par la solution de chlorure de calcium. Quant aux vapeurs de sortie, elles sont à peu près exemptes d'acide muriatique. Il est à peine besoin de faire remarquer que les tuyaux d'admission et de sortie des liquides dans la chambre doivent être agencés de manière à ne pas livrer passage aux gaz, ce à quoi on arrive fort simplement en les faisant fonctionner par trop-plein. M. Briquet est en voie d'installer d'après ce système un appareil d'absorptioa. en grand.
MATIÈRES GRASSES ET SAVONNEUSES.
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cants se sont mis tout dernièrement à essayer des sels de fer et paraissent s'en bien trouver. Le sulfate de fer, notamment, qu'ils ont souvent sous la main gratuitement,. ainsi que nous l'expliquerons à propos des teintureries, donne de bons résultats. Les savons insolubles de fer qui se
forment alors laissent surnager un liquide alcalin assez clair qu'on peut envoyer aux cours d'eaux. Ces savons sont eux-mêmes traités par l'acide sulfurique et régénèrent le sulfate de fer en même temps qu'ils libèrent la substance grasse. En France, on est entré dans une voie qui paraît plus féconde : c'est celle de l'extraction au moyen du sulfure de carbone (). Plusieurs établissements, à Paris, Bruxelles, Lyon, exploitent actuellement ce procédé sur une large échelle. Nous avons déjà indiqué, dans notre rapport sur la
France, le traitement des graines oléagineuses pratiqe Marseille. A Lyon on vient d'organiser l'extraction de l'huile
contenue dans les eaux de décreusage des soies. La nouvelle usine, fondée à la Mulatière, opère de la manière suivante
1.000 kilogrammes d'eau savonneuse sont versés dans un appareil en tôle fermé, en communication par un col de cygne avec un réfrigérant. On introduit dans l'appareil un poids égal de sulfure de carbone, et l'on chauffe jusqu'à l'ébullition à l'aide d'un serpentin à vapeur. Quand les acides gras sont dissous, on laisse refroidir. Il se forme deux couches : l'une supérieure, représentant le grès de la soie, mêlé d'un peu de sulfure gras, et l'autre inférieure, limpide, tenant en dissolution les acides gras. On soutire le liquide limpide, et on le soumet à la distillation, pour séparer le sulfure de carbone et dégager les graisses qui rentrent dans la fabrication des savons. (*) On sait que le prix de ce corps a été considérablement abaissé par les travaux de M. Deiss. De Go francs le kilogramme qu'il valait en 1847, il ne coûte plus aujourd'hui que of,55.