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ASSAINISSEMENT INDUSTRIEL ET MUNICIPAL.
Eaux de teintureries. - Rien de nouveau à signaler en
France et en Belgique. Dans la Grande-Bretagne, on a fait récemment quelques essais, sous la pression des plaintes provoquées par la corruption des cours d'eau. Les moyens employés jusqu'ici consistent dans une simple séparation mécanique, précédée quelquefois d'un traitement à, la chaux. Un des appareils le plus en vogue est la presse filtrante de M. Nealham. Elle est formée d'un certain nombre de compartiments superposés, garnis de toile, dans lesquels on foule à une faible pression l'eau impure. Les toiles arrêtent les matières en suspension et laissent passer le liquide clair, lequel tient en dissolution une assez forte proportion de sulfate de fer. A mesure que les compartiments se remplissent de dépôts, il faut augmenter la pression, et l'on arrête l'opération au bout d'un certain temps pour enlever les résidus. Cet appareil est employé dans diverses industries, telles que papeteries, brasseries, et surtout dans les fabriques de poteries où l'on s'en sert pour séparer l'argile. Il a l'avantage de présenter une grande surface de filtre sous un faible volume. A la grande teinturerie de M. Henry Brooke à Bradley, près d'Huddersfield,
la presse Needharn qui fonctionne actuellement occupe moins d'un mètre quarré de base sur go centimètres de haut, et elle possède une surface filtrante de 22 mètres quarrés, par laquelle on peut faire passer 4 mètres cubes d'eau à l'heure. On épure préalablement les liquides par l'addition d'un millième environ de chaux, ce qui détermine la précipitation de l'oxyde de fer et des matières organiques. Les résidus de la purification des eaux de teinture peuvent être utilisés de diverses manières. Dans plusieurs fabriques on les brûle, ce qui fait disparaître les matières organiques et laisse l'oxyde de fer dans les cendres. Celles-ci servent ensuite à l'épuration des eaux grasses du lavage des laines pour former des savons insolùbles de fer. Quelquefois on préfère faire réagir directement l'une sur l'autre
PAPETERIES, 'TANNERIES, ETC.
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l'eau grasse et l'eau de teinture, ce qui détermine une purification réciproque. Mais, en ce cas, il est nécessaire d'avoir à sa disposition de vastes bassins de dépôt.
Résidus d'aniline. -Le seul fait à signaler est l'insuccès
pratique, ou du moins le temps d'arrêt subi par l'application des méthodes nouvelles de revivification de seine, qu'on expérimentait à Lyon lors de notre rapport sur la France (*). Aucun des deux procédés, de Rochecardon
et de Pierre Bénite, n'a paru offrir à la santé publique des garanties suffisantes, et l'on en est revenu à l'ancien système d'épuration par la chaux, système, on le sait, très'-imparfait. On ne permet pas d'ailleurs aux fabriques de perdre ni d'enterrer leurs boues d'arséniate de chaux, mais on les oblige à les conserver dans des citernes étanches, jusqu'à ce qu'il ait été définitivement statué par l'administration supérieure. Papeteries, tanneries, etc.- On cherche davantage à utiliser pour la culture les eaux résiduaires d'un certain nombre d'industries. Dans quelques papeteries, par exemple, on se trouve bien de l'arrosage pratiqué avec les eaux de lessivage convenablement étendues. De même, dans quelques tanneries, on répand sur les terres les eaux provenant du trempage des peaux salées : toutefois ces eaux doivent, à cause de la présence du sel marin en forte proportion, être considérablement affaiblies, sous peine de brûler les plantes. M. Nickols, à Leids, propriétaire des grandes tanneries Joppa et Bramley, où l'on traite deux mille peaux par
jour, consomme en irrigation une partie de ses eaux de lavage. Son exemple a été suivi par quelques autres tanneurs de la ville. Dans d'autres établissements, on clarifie imparfaitement les liquides au moyen de bassins de dépôt, (") Rapport sur l'assainissement en France, 1866, p. 133.