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SUR. 35 Es CORPS CR/STALLISES 28 fusion et tous les phénomènes volcaniques? Cest
sur quoi nous ne pourrons jamais former que des conjectures, dont les unes peuvent approcher de la vérité, et les autres s'en écarter beaucoup. Mais tous nos moyens ne -pouvant rien empêcher ni prévenir, il est peu important que nos conjectures sur l'origine de ces feux, et la
manière dont ils agissant, soient fondées ou. qu'elles ne le soient pas. Ce qu'il importe essentiellement, c'est de ne pas leur donner plus d'étendue , ni leur attribuer plus d'action et plus
d'influence 'qu'ils n'en ont réellement, afin de ne pas être conduit à former des systèmes sur des méprises ou des exagérations.
M. F1. de Bellevuen'admet pap quel:eau marine soit absol muent nécessaire pour produire les vo lcans, et il cite contre cette opinion, qui lui avait
d'abord paru séduisante, une éruption volca-
nique rapportée par MM. de Humboldt et Bonplan , qui se manifesta en 1759 cc dans une D) plaine du Mexique, à 4o lieues de la mer en ,» ligne droite ; éruption qui éleva dans une
» nuit un volcan de 1494 pieds de hauteur , » entouré de plus de deux mille bouches qui DD fumaient encore ».
Si les volcans brûlans pouvaient se manifes-
ter partout ailleurs que sous l'influence des eaux de la mer, on ne citerait pas un exemple unique. du contraire ( qu'il faudrait peut-être mieux connaître) , il en existerait un grand
nombre d'autres ; et si cela était, l'opinion que j'ai énoncée ne me serait pas même venue à l'esprit. Mais après avoir porté mon attention sur ce grand fait, qu'il n'y a point de volcan brûlant au milieu des terres, qu'aucune éten-
RENPERIVdS DAlTS LES LASES , etc.
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due d'eau douce, quelque vaste qu'elle soit, n'en a produit aucun ; que tous sont près de la mer ou environnés de ses eaux ; et ayant ob-
servé que les fumées volcaniques déposent de
l'acide marin en abondance, j'en tirai cette
conclusion indisputable , que l'eau marine est absolument nécessaire par les sels qu'elle tient en di,solutiork, pour produire les fermentations qui élèvent et entretiennent les volcans. Cette conclusion a été confirmée, dès-lors , par les éruptions d'eau des volcans d'Islande qui déposent en grande quantité du sel marin, et tue récemment par une observation de IVII11 de Humboldt et de Buch, qui, témoins de l'éruption du Vésuve du mois d'août dernier , ont vu les parois d'une crevasse de son cratère
tapissées d'une croûte de muriate de soude ( sel marin ) de 2 ou 3 pouces d'épaisseur (1). D'où résulte que le faitcité par M. FI. de Belle-
vue ne prouve autre chose, sinon qu'il peut y avoir des galeries souterraines qui s'étendent jusqu'à 4o lieues de la mer, et que dans une circonstance donnée ses eaux y ont pénétré , ou seulement, peut-être, ont-elles porté de proche en proche une première influence. Si. même toutes les circonstances qui accompagnent ce fait étaient bien connues, il est trèsvraisemblable qu'il en naîtrait une explication plus précise encore. En 538, une éruption aussis ubite éleva le Monte-nuovo près de Naples. cc Tous ceux qui ont vu des volcans en activité,
,p) dit M. FI. de Bellevue , rapportent que rien (i)La relation de cette éruption est insérée dans la .erit. à, la date du mOis de novembre 1805.