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220 Diminuer les pertes.
SUR LES SALINES
3°. Les pertes proviennent en grande partie de la graduation. On les diminuera quand ou aura fait les expériences que nous avens indi-
quées : celles-ci feront connaître en mème-tems le terme précis qu'il ne faudra pas outrepasser, et comme l'évaporation deviendrait beaucoup pleins dispendieuse en remplaçant le bois par de la houille, il est probable qu'on n'amenerait
plus les eaux qu'à i4 ou 150, au lieu de 18 et 21 ; ce qui aurait l'avantage de ,donner la facuité d'augmenter l'exploitation , puisque la graduation exigerait alors une moindre longueur de bilthnens.
Les mêmes causes qui perfectionneront les produits, diminueront en même-teins les pertes: Moyens de
On ne pourrait, en continuant d'employer , perfectionner les produits
iireee'sfipui%.. le procédé actuel duits.
&liner len,
Séparer du
.elfate de e`c:
qu'aux dépens de leur abondance. Il faudrait évaporer lentement à une ternpérature très-basse ,, et séparer beaucoup d'eaumère ; mais alors on consommerait beaucoup de bois, et l'on récolterait moins de sel. Le sali:nage sur le bâtiment à cordes serait bien .préférable s'il était possible de t'employer toute l'année.
Il. serait essentiel de tirer parti des eaux-mères, des écailles et des schelots. Ces substances peu,vent servir à fabriquer du sulfate de soude ou du sel. Par le lessivage des schelots et des écailles,, on obtiendrait une dissolution .de muriate et de 'Sulfate de sonde, qu'on mélangerait aux eaux-mères et qu'on exposerait à la gelée peu-
dant l'hiver. Le sulfate de soude tint 'celui disse& dans l'eau , que celui qui se formerait par décomposition réciproque du muxiate de
22/ DE MOUTIERS: soude et du sulfate de magnésie ;cristalliserait et se séparerait seul si la liqueur n'était pas trop concentrée. Les eaux-mères qui resteraient seraient riches en muria.te de sonde et de magné-
sie; mais on ne pourrait en .tirer absolument aucun parti si l'on refusait de se servir de la chaux. Près des grandes villes, ou dans un pays qui posséderait des fabriques de soude , les schelots , les écailles, etc. traités comme on vient de le dire, produiraient beaucoup , parce que le sulfate de soude a un haut prix dans le commerce. Mais dans l'état d'isolement où se trouve Moutiers, et à cause du peu d'industrie qui s'y développe, il vaut mieux tout sacrifier à-la fa-
brication du muriate de soude, dont on a un,
débit assuré , pour la salaison des fromages , etc. On mêlerait toujours les eaux-mères avec le lavage des écailles et dés schelots; mais au lieu
de les exposer à la gelée, on leur ajouterait un lait de chaux qui précipiterait la magnésie, et décomposerait tous les sels étrangers au mu7riate de soude , il ne resterait en mélangé euri. peu de sulfate de chaux, qu'il serait aisé de séparer par le schelotage , et le sel qu'on obtiendrait serait parfaitement pur. Comme la magnésie surabonde dans les eaux-mères, le précipité serait énorme; il faudrait le filtrer sur de la paille, et le laver absolument à la manière des terres salpétrées. Nous n'exagérons rien, et nous sommes Sûrs de ne donner 'qu'un minimum (voyez les tableaux), en portant à 4000 myriagrammes le sel qu'on pourrait ainsi fabriquer annuellement ; sa:valeur équivaut à- 6400 francs ; or, comme