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a NOUVELLE ESPÈCE DE SELS par M. Dumeril, n'appartient à aucune des es-
pèces connues. Les observations cristallographiques nous conduisent même plus loin; elles nous apprennent que ces cristaux constituent une véritable espèce : mais elles ne nous apprennent rien sur la nature de ce corps ; c'est à. la chimie à nous donner les connaissances essentielles à la classification naturelle de cette substance. C'est à cette science qu'il appartient de nous la faire connaître réellement. En rendant compte des moyens que j'ai employés pour analyser ce minéral, je ne décrirai que ceux qui m'ont donné des résultats. Je dois les faire connaître pour qu'on puisse évaluer le degré de confiance qu'on peut accorder à ces résultats ; mais je passerai sous silence les essais préliminaires et les tentatives infructueuses. Déterraination de l'eau.
S. 1. J'ai pris une fois to grammes de cette substance, une autre fois 15 grammes ; je les ai nettoyés avec soin, et les ai seulement essuyés sans les mouiller ni les faire chauffer ; je les ai pulvérisés séchement , mais sans chaleur; je les ai exposés de suite à une chaleur qui était la première fois de 270 d. de mon travers une des bases et une face artificielle inclinée à cette hase. Sa poussière ne verdit pas le syrop de violette. Il s'électrise négativement par le frottement ; mais cette électricité est faible , et il faut isoler le morceau pour l'observer.
NOMIVIE.E GLAUDERrE.E.
pyromètre d'argent (1) ; la seconde fbis , lamasse
de scia fondu (il n'y avait pas de pyromètre ). Dans le premier cas , j'ai eu une diminution de 3 millièmes. foibles , et dans le second, de 3 millièmes forts. Cette perte infiniment petite,
peut être regardée comme nulle, et on peut conclure de cette expérience, que si cette subs-
tance contient de l'eau de cristallisation, elle ne la perd point à la température à laquelle je l'ai exposée. Ayant appris que M. Berthollet. avait trouvé
de l'eau dans la baryte fondue, en distillant
cette terre alcaline avec de la limaille de fer, , j'ai voulu m'assurer si je ne déceuvrirais pas par ce moyen puissant la présence de l'eau dans les cristaux de M. Dumeril. J'ai mêlé environ 14 grammes de ces cristaux pulvérisés et calcinés jusqu'à la fusion , avec io grammes de limaille de fer doux trèspur ; j'ai mis ce mélange dans une cornue de porcelaine, et je lui ai donné pendant plus de trois heures une chaleur rouge blanc ; malgré la précaution que j'ai prise de recueillir à part le peu de gaz qui s'est dégagé lorsque la cornue est devenue je n'ai pu-,découvrir au-
cune trace derouge' gaz hydrogène ; tout le fluide élastique qui a passé dans le récipient, pa-
(1) Je ferai connaître dans quelque teins les principes de construction et la marche de ce pyromètre : je l'ai établi à /a manufacture de Sèvres Pour cuire les couleurs , et il sert constamment depuis deux ans. Je dirai seulement ici que le point de départ est à o du thermomètre centigrade , qu'il marque 26 d. à l'eau bouillante , et que l'argent pur fond a 323 environ.