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LES MINERAIS D'ARGENT
AUX ÉTATS-UNIS.
ou abaissé au moyen .d'une manivelle qui manuvre la
avantage de l'emploi d'un faux fond est qu'on peut employer au chauffage du pan la vapeur venant de la machine, tandis qu'avec un débouché direct dans la pulpe, il
barre z sur laquelle repose l'enveloppe de l'arbre. En même temPs qu'on élève ou abaisse l'arbre, on élève ou abaisse
le muller supérieur ; de cette façon on règle à volonté la distance qui sépare les deux mullers. Enfin autour du tube E est tin anneau q portant trois grands bras, r, recourbés, qui ont pour fonction d'assurer la circulation des matières. Dans d'autres pans on élève ou abaisse le muller supérieur d'une autre façon. L'arbre C est terminé à sa partie supérieure par une tête filetée sur laquelle se meuvent deux
roues à main ; l'une de ces roues sert à amener l'arbre à la position voulue, la seconde à l'y caler. Les pièces inférieures pour le mouvement de rotation de l'arbre sont alors légèrement transformées. Les parois en bois de la cuve sont généralement doublées d'une feuille de cuivre ou munies d'une seconde paroi de
fer, indépendante du reste de l'appareil et facile à remplacer. Quelquefois cependant on les laisse nues. Dans le pan Varney et quelques autres, la vapeur d'eau destinée au chauffage des matières arrive directement dans
la cuve. On préfère maintenant la faire arriver dans un faux fond ; de cette façon on évite une dilution trop grande
de la matière traitée, vulgairement appelée pulpe par les ouvriers ; cette pulpe trop diluée ne pourrait plus tenir le mercure en suspension. Quelquefois on emploie les deux procédés : on fait arriver la vapeur d'abord clans la pulpe directement pour l'échauffer plus vite, puis dans le faux
fond. Le couvercle en bois qui couvre le pan permet de corriger jusqu'à un certain point les variations d'état physique qu'entraîne pour la pulpe- la condensation de la vapeur. Lorsque, avec de la vapeur agissant directement, la pulpe se dilue trop, on arrête la, vapeur, on soulèVe le couvercle, et les matières par évaporation s'épaississent; en même temps on empêche la température de tomber en faisant arriver de la vapeur dans le faux fond. -- Un autre
faut prendre la vapeur aux chaudières pour éviter les saletés que pourrait entraîner celle qui vient de la machine. -11n autre genre de pans a été construit, noins employés ,aujourd'hui que ceux du type précédent, et qui en diffèrent tpar la forme du fond. cege, forme est celle d'un cône mnversé dont le sommet serait sur l'arbre moteur. Toutes les ,autres pièces sont disposées et fixées comme dans le pan
Varney. La pulpe descend par gravité vers le centre et passe entre les mullers d'où elle est rejetée, .après broyage, vers la circonférence ; elle revient ensuite vers le centre par gravité. Une circulation active est donc établie sans l'aide de bras auxiliaires. On n'a point non plus à craindre un départ difficile, comme cela arrive quelquefois avec les pans à fond plat lorsque la pulpe est trop épaisse. Tous ces appareils sont commodes à manier, faciles à
démonter, ce qui est avantageux quand il faut les transporter au loin ; leur priX, n'est pas élevé ; ...ils traitent des charges considérables, enfin le travail est rapide. Au point de vue de l'économie de temps, le grand but visé en Amérique , ils remplacent avantageusement >les tonneaux de
Freyberg et le patio mexicain. Il est douteux, qu'a tout autre point de vue ils vaillent ces deux appareils. Un pan peut durer au maximum cinq ans, avec réparation tous les six mois. --Des semelles de,muller en bon fer doivent être remplacées toutes les trois,semaines ; les mullers eux-mêmes peuvent durer de deux à quatre ans.
Les pans les plus répandus peuvent recevoir de 55o à
1. 5o o kilogrammes.
On en a construit de beaucoup plus grands, pouvant
traiter des charges trois ou quatre fois plus considérables dans un intervalle de temps peu supérieur à celui que demandent les pans plus petits, mais on les réserve pour