Annales des Mines (1874, série 7, volume 6) [Image 73]

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124 REMARQUES SUR LE MINERAI D'ÉTAIN DÉTRITIQUE

roides de leurs cours, et quand ils traversent des roches un peu désagrégées, ils produisent cependant des érosions et entraînent une certaine quantité de débris; mais dès que la pente diminue, la vitesse et, par suite, la puissance de transport deviennent plus faibles, et une partie des matières

DU CORNWALL.

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sous dominent toujours, et parfois même se montrent à l'exclusion de tous autres. En général cependant les fragments sont intimement mêlés, mais pas toujours, sans doute, dans

les mêmes proportions. Ceci cependant West pas absolu,

car à Canon la partie inférieure et la partie supérieure

en suspension se déposent au fond ou sur les bords du

présentent parfois des matières minérales de nature diffé-

cours d'eau. Lorsque les rivières débouchent dans de larges

rente.

golfes, comme la baie du mont Saint-Michel ou celle de Tywardreath ou dans des canaux profonds comme à Falmouth et. à Fowey, leurs embouchures sont rarement obstruées par des bas-fonds. Mais les barres de sable qui, sur une plus ou moins grande étendue, ferment l'entrée de toutes les criques du nord, ne doivent pas être regardées comme ayant pris leur forme normale sous la seule action de la mer à peine sont-elles découvertes par le flot que les particules les plus fines commencent à s'envoler, même sous la simple influence d'une brise ordinaire ; quand le

(h) Éléments métalliques du dépôt stannifère. - Ils comprennent plusieurs sortes de minerais, tels que de la blende, du cuivre, mais seulement sous forme de pyrite, et différentes espèces de minerais de fer ; mais tous s'y trouvent

vent souffle fort, le sable s'enlève en nuages et va recouvrir à une grande distance à l'intérieur des étendues de terrain considérables. On a cependant. depuis quelques années réussi à arrêter ces effets désastreux en plantant les dunes en roseaux.

II. Les caractères minéralogiques des dépôts stannifères, des roche sur lesquelles ils reposent (shelf) et des couches avoisinantes ont été indiqués plus haut, mais nous allons les résumer.

(a) Parties stériles du dépôt stannifère. - Lorsque le dépôt stannifère se trouve loin à l'intérieur de la limite des formations dont il dérive, les éléments qui le composent ressemblent tellement à ceux de ces formations qu'il est impossible d'arriver à reconnaître exactement de quelles roches et de quelles veines proviennent les détritus. Quand le dépôt est au voisinage de la jonction de différents terrains, les débris de la roche qui est immédiatement au-des-

en moindre quantité et moins fréquemment que dans les filons. La proportion de minerai d'étain dans les dépôts stannifères les plus considérables et les plus riches du Corn-

wall dépasse à peine celle dans laquelle il entre dans les produits des filons les plus pauvres, une fois triés et prêts à être passés au bocard. Il n'entre pas dans le cadre de cette étude de rechercher si les substances auxquelles ce minerai est associé dans les filons se sont trouvées séparées

lorsqu'il est passé de son premier gisement à sa position actuelle, ou si les impuretés, plus légères et plus altérables, ont été depuis entraînées en suspension ou en dissolution; mais il est reconnu depuis longtemps que le métal (grain-tin) retiré du minerai d'alluvion est de meilleure qualité que celui qu'on extrait du minerai des mines. (ln) On a trouvé de l'or dans les détritus stannifères du Cornwall, mais en si faible quantité que la teneur en or échappe à toute- appréciation. L'échantillon le plus considérable connu atteignait le

poids de i once (31 gr.). Une partie de l'or ainsi rencontré s'est présentée en petites pépites, parfois arrondies, en minces paillettes et en filaments capillaires, mais le plus souvent il était en granules cristallins et en poudre. L'or détritique est, comme qualité, aussi supérieur à l'or des mines que l'étain d'a/turion est supérieur à l'étain de filons,