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REVUE DE GÉOLOGIE. 5oo L'étage des eurites, qui lui succède, contient de grandes intercalations de calcaires, surtout à la base, et des minerais (gîtes de
fer d'Utel, et de Dannemora, pyrites de Falun, galène de Sala, blende d'Ammeberg.) Enfin l'étage des schistes argileux contient à sa base du calcaire
et des minerais. Les deux derniers étages appartiendraient au huronien, les trois premiers au laurentien; cependant il ne paraît pas y avoir de discordance entre les deux séries. Quant aux roches, souvent très-variables, désignées sous le nom d'Hâlleflinta, M. Ttirn eb ohm distingue la variété rubanée, quise
présente ers couches alternant avec du calcaire grenu à Dannemora, Sala, Ut6, etc., et les variétés porphyriques, qui ont une place indépendante et constituent une roche massive, porphyroïde, comme il en existe dans l'antésilurien de l'Amérique du Nord et de la Thuringe. Enfin M. T1'n ebo hm distingue quatre granites, dont les deux plus anciens, le granite gneissique et le granite syénitique d'Upsal, sont souvent difficiles à délimiter relativement au gneiss, tandis que la chose est plus facile avec le granite d'Oerebro, qui contient souvent des fragments de gneiss et d'eurite, et plus encore avec le granite de Stockholm. La série dite cuprifère du Série cuprifère du Lac Supérieur. Lac Supérieur, c'est-à-dire cet ensemble de trapps, de grès, de conglomérats, de mélaphyres et de schistes qui contient les gisements de cuivre, avait été considérée autrefois comme appartenant à la base du silurien. M. Irving (s) croit avoir reconnu que la série cuprifère est contemporaine des dépôts huroniens de la région et que les grès qu'on y rencontre ont été relevés et déplacés avant le dépôt des grès siluriens, demeurés horizontaux, des îles des Apôtres et de l'extrémité occidentale du Lac Supérieur.
TERRAINS.
5o t
pour une série de roches du pays de Galles, développée dans la chaîne des monts Berwyns et dont le calcaire de Baia, était le terme
supérieur; l'étage moyen était constitué par le groupe de Ffestiniog et le groupe de Bangor formait la base. A cette époque, M ur ch is o n regardait les roches de Bala comme inférieures à l'étage de Llandeilo, et sur la foi de son autorité, Seclg w ck l'avait admis sans discussion. Mais déjà, ayant reconnu, dans les roches cambriennes de Bala, de Meiford et de Glynceirog, des fossiles identiques avec ceux de l'étage de Garadoc, M u r chi so n convenait que le silurien inférieur était, par sa faune, intimement lié au cambrien inférieur. Bientôt les études du Geological Survey firent reconnaître que le calcaire de Bala était intercalé dans une puissante série de couches appartenant à l'étage de Caradoc et séparées des schistes à lingules par une forte épaisseur de couches de Llandeilo. Alors on découvrit que les coupes primitivement données pal' M ur ch so n étaient inexactes et que le Llandello, ou groupe inférieur du silurien inférieur, reposait en complète discordance sur les couches sous-jacentes, c'est-à-dire sur les schistes à lingules. Se dgwi ck aurait voulu d'abord que le nom de cambrien continuât à être appliqué au groupe de 13a1a; ensuite il proposa un compromis en vertu duquel ce groupe porterait le nom de cambro-silurien, celui de silurien devant être réservé aux étages de Wenlock et de Ludlow, tandis que le mot de cambrien désignerait les couches inférieures au groupe de Bala. Plus tard, il imagina le nom de protezoique pour désigner toute la série comprise entre les schistes cristallins de Caernavon et le silurien proprement dit, ce dernier commençant au Wenlock. Mais l'autorité de Mur chiso n l'emporta, et le nom de silurien continua à être étendu aux étages de Bala et de Llandeilo.
A cette époque, M. Barran de découvrait en Bohème les trois premières faunes paléozoïques et les considérait comme formant,
par leur ensemble, le système silurien, bien que sa faune primordiale fût absolument distincte de la faune silurienne anglaise.
TERRAIN SILURIEN.
M. Sterry-11 unt (2) a publié une Cambrien et silurien. étude sur l'histoire des dénominations de cambrien et de silurien. L'auteur établit que le nom de cambrien a été créé par Se dgwick (t) Americ Journ. [3], VIII, 46. (2) Canadian naturalis4 V1, n. 3, 294.- Geol. Alag., X, 385,
453, 504, 561.
Plus tard, la faune primordiale fut enfin retrouvée avec certitude dans le pays de Galles, aux environs de Saint-David (1); et depuis, les géologues anglais, notamment M. Ra m sa y, ont montré qu'il existe, entre les schistes à lingules et l'étage de Llandeilo, deux discordances de stratification, situées l'une au-dessus, l'autre au-dessous des schistes du Tremadoc supérieur. (1) Revue de géologie, VII, 161; IX, 126.