Annales des Mines (1874, série 7, volume 6) [Image 267]

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RUDE DE GÉOLOGIE.

TERRAINS;

D'après M.Go od c hi ld(i), la base de la formation carbonifère,

comprend les deux concessions de Littry près de Caen et du

dans la partie orientale du bassin d'Eden, comprend de haut en bas :

i° Calcaire carbonifère avec quelques couches minces de grès rouge (au moins 3oo mètres); 2° Grès rouges, tendres, à clivage oblique, avec plantes houillères, souvent à l'état de conglomérat, alternant avec des schistes fossilifères et des lits de calcaires (i5o mètres); 3° Calcaire (150 à 200 mètres) passant vers le bas à l'étage sui-

vant; à? Schistes avec calcaire impur, se changeant peu à peu vers la base en conglomérats quartzeux verts et schistes gris et bruns. Ces derniers reposent, sans séparation visible, sur les conglomérats et les schistes rouges regardés comme du carbonifère infé-

rieur, équivalents de l'old red sandstone de quelques autres localités.

Un polyzoaire ramifié, d'un genre nouveau, a été découvertpar M. E th e ri dge (2) dans les couches à Fenestella du calcaire car-

bonifère de Carluke. L'auteur propose de le nommer Carinella cellulifera. FRANCE. Coquilles marines dans le terrain houiller du Pas-deMM. G osselet et Barrois (3) ont découvert des coCalais. quilles marines dans le terrain houiller du Pas-de-Calais, à Auchyau-Bois, à Lens et à Carvin (à).

M. Barrois cite les Cypridina concentrica, Orthoceras Coldfussi, Schizodus sulcatus, Arca Lacordairei, Arca. elegans, Spirifer glaber, Productus semireticulatus, P. carbonarius, P. marginalls,

Streptorhynchus crenistria. A Auchy-au-Bois et à Lens, les fossiles sont situés dans les schistes qui forment la base du terrain houiller et qui correspondent à la zone bien connue des ampélites de Choquier. Mais Carvin les fossiles marins sont intercalés dans le système de la houille exploitable.

On doit à M. Vieillard (5) Bassin de basse Normandie. une étude descriptive du terrain houiller de basse Normandie, qui Geol. Society, 25 mars 1874. Geol. Mag., X, 433. Bull. Soc. géol. [3], II, 223. Voir Revue de géologie, IV, 05; V, 168; VII, 174. Terrain houiller de basse 1Vormandie, 1874.

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'Plessis, à 20 kilomètres de Littry vers l'ouest. L'auteur démontre, par une série de coupes et de sondages, que ces deux gisements font partie d'un seul et même bassin, aligné est-ouest, et déposé dans un pli des terrains anciens; ce bassin se referme à l'est, mais du côté opposé il reste ouvert et s'enfonce sous les terrains jurassiques du Cotentin.

Le bassin houiller de basse Normandie est recouvert en parfaite concordance par des grès rouges et des calcaires où Dal i m ier avait signalé des poissons permiens (Paloniscus, Amblypterus). Il appartient donc certainement à la formation houillère supérieure, laquelle se relie partout au permien tandis qu'elle est sé-

parée du terrain houiller inférieur par une discordance trèsmarquée (1).

Grauwacke houillère des Vosges. M. Raboisson (2) a découvert à Rougemont, près de Belfort, au pied du Ballon d'Alsace, 'un gisement de grès schisteux contenant quelques-unes des plantes de la flore carbonifère de Thann et de Bourbach, Bornia radiata, Sagenaria Weltheimiana, Sphenopteris Schimperiana. Calcaires à fusulines de la Carinthie. M. Stache (3) annonce que les deux horizons de fusulines allongées qu'il a reconnus en Carinthie (à) sont supérieurs à la zone des fougères du terrain houiller des Alpes ; l'équivalent du calcaire à fusulines de la

Russie, qui correspond à la partie supérieure du calcaire carbo-

nifere, n'a donc pas encore été constaté dans la région des

Alpes.

Concrétions calcaires organisées dans la houille. M. Carruthers (5) a étudié des concrétions calcaires recueillies dans une couche de houille à South-Ouram, près d'Halifax. Ces concrétions,

.en se formant, ont enfermé les matières végétales de la couche actuellement convertie en houille avant qu'elles eussent subi aucune altération. Des plaques minces de ces concrétions, soumises au microscope, ont permis d'apercevoir les fruits, feuilles, tiges, branches, racines et radicelles des plantes ordinaires de la période carbonifère (sigillaria, lepidodendron, calamites, fougères) exacRevue de géologie, X, 113. Bull. Soc. géol. [3], 11, 121 Verhandl. d. k. k. g. R., 1873, 291. Revue de géologie, XI, 110, Revue géolog. suisse, IV, 288.