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MINES DE SOUFRE
DE SICILE.
intéressés le demanderaient, des syndicats chargés d'exécuter en commun les grands travaux destinés à assécher tout ou partie du groupe de solfares voisines. Il faudrait également que le propriétaire d'un terrain sous lequel doit passer une galerie destinée à rejoindre un gîte, fût obligé de
eu égard aux transports. On peut compter qu'en moyenne la redevance est de 25 p. too du produit brut. Par suite de la courte durée des baux et de l'énormité des redevances payées aux propriétaires, le fermier n'a aucun intérêt à ménager les gîtes et à les exploiter avec soin.
laisser exécuter le travail, moyennant une juste et préa-
Son seul but est de retirer promptement le plus grand
lable indemnité. Actuellement, la moindre venue d'eau exige, pour être surmontée, des dépenses considérables, que les petits propriétaires sont impuissants à supporter. Aussi, dès que la
bénéfice possible que la mine puisse fournir ; les parties riches sont seules exploitées, les plus pauvres sont abandonnées et perdues. Les contrats stipulent ordinairement que le fermier ne pourra procéder que par piliers abandonnés et interdit de toucher aux piliers, voûtes et soles (colonne, archi et pastoggi), que le propriétaire se réserve de dépiler si le gîte s'appauvrit en direction et en profondeur, cas qui ne se présente jamais. Cette condition, qui est d'un usage général, est un nouvel obstacle à l'introduction des méthodes rationnelles d'exploitation. Elle a du reste le plus souvent pour résultat que l'exploitant, arrêté dans ses travaux en profondeur par la venue des eaux ou par tout autre cause,
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profondeur devient notable, sont-ils dans la nécessité ou d'abandonner les travaux ou de louer leurs mines. § 5. Mode de location des mines.
Les baux ont presque toujours une durée très-courte, 9 ans en moyenne, et sont conclus à des prix exorbitants, consistant en une redevance en nature qui varie pour les solfares en pleine exploitation de 20 à 5o p. ioo du produit brut. Les recherches ou les mines éboulées se louent moyennant io à 15 p. ioo du produit brut.
Les seules mines affermées pour plus de 9 ans sont celles de Montedoro (emphytéose), de Grotta-Rossa (20 ans de bail, 5o p. 100 du produit brut et ioo.000 francs de cautionnement) , Grotta-Calda (1.700.000 francs comptant_ et 200.000 francs par an), Riesi (5o ans de bail, 2o p. ioo du produit brut et 3o.000 francs de cautionnement).
Comme exemple de redevances, je citerai encore les suivantes : Madore à Lercara (mine éboulée reprise en 1865), 14 p. ioo ; Villarosa, 5o p. 100; Gallici, 53 p. ioo du produit brut; Sommatino, io.000 quintaux de soufre rendus à Licata, soit 110.000 francs fixes en supposant le quintal de soufre à il francs, plus 25 p. ioo du produit brut excédant. Les redevances les plus élevées ne s'appliquent en général qu'aux solfares exceptionellement riches ou bien situées
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affaiblit assez les piliers pour provoquer un éboulement dans
lequel il va rechercher ensuite le minerai, et ne livre au propriétaire, à la fin de sa ferme, qu'une mine presque complètement détruite.
Le propriétaire se réserve ordinairement de faire surveiller les travaux par un chef mineur (capo maestro) à son service. Mais celui-ci, aussi ignorant que ceux qu'il est appelé à surveiller, n'a le plus souvent d'autre fonction que de vérifier les quantités de soufre produites, afin qu'il n'y ait pas de fraude sur la redevance en nature. Le mode d'exploitation partout adopté en Sicile a pour conséquences de fréquents accidents de personnes. Un rè-
glement approuvé par décret royal en date du 25 décembre 1865, a institué une surveillance de police, destinée à garantir la sécurité des personnes, des édifices, des routes.
et des cours d'eau qui pourraient être compromises par les