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EN CALIFORNIE.
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EXPLOITATION HYDRAULIQUE DE L'OR
sont, en général, bientôt trouvés hors d'usage, tout le terrain qu'ils permettaient d'exploiter étant enlevé, et il a fallu en percer d'autres à un niveau inférieur. Comme la pente de ces tunnels est nécessairement assez forte (5,5 à 4,5 p. 100), il ne faut pas, lorsque le fond d'un dépôt aurifère s'étend horizontalement sur une certaine largeur, qu'ils viennent l'atteindre au milieu de cette -surface horizontale ; mais ils doivent être, en ce point, assez en contre-bas pour qu'on puisse les prolonger plus tard
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(pipe-clay), et l'on a, d'ailleurs, moins de chance de trouver des terrains riches. Lorsque le tunnel est parvenu jusqu'au point voulu sous
le terrain aurifère, on perce, dans le toit du rocher, une cheminée verticale ou inclinée depuis le tunnel jusqu'à ce
terrain. Souvent ce Point a été atteint d'avance par un puits ou une galerie inclinée, percé, depuis la surface, dans le terrain meuble, jusqu'au rocher. Avant d'établir, par la cheminée, la communication entre le tunnel et ce
rock.
puits ou cette galerie, il faut avoir soin d'épuiser l'eau qui peut s'être accumulée au fond : l'oubli de cette précaution élémentaire a déjà causé plusieurs accidents graves. Il suffirait d'ailleurs, pour être à l'abri du danger, sans faire
La section d'un tunnel dépend de l'activité que l'on veut donner à l'exploitation, de la quantité d'eau dont on dispose,
cet épuisement, de toujours mener, en avant du front. d' abatage, un trou de sonde assez profond.
et de la durée des campagnes pendant lesquelles on en dispose. Il y a quelques années, on regardait un tunnel de im,5o de largeur sur im,8o de hauteur comme suffisant pour tous les cas. Mais, aujourd'hui, on leur donne jusqu'à 2 mètres de largeur sur en,4o de hauteur, pour un
Mais lorsqu'on n'a pas percé de puits ou de galerie depuis la surface, et qu'on ignore la nature du dépôt au point où l'on va le rencontrer, il faut conduire le 'travail avec beaucoup de prudence. En effet, si l'on débouche imprudemment dans un des amas de sables mouvants qui existent fréquemment sur les flancs du dépôt, une masse
jusqu'au bord de cette surface, tout en les maintenant, avec une pente suffisante, dans le roc inférieur ou bed-
seul cours de canaux en bois (sluice-boxes), dans lesquels
l'eau s'écoule, lorsqu'on a de l'eau pendant huit ou neuf mois de l'année seulement ; il reste ainsi trois ou quatre mois pour un grand nettoyage (pour recueillir tout l'amalgame formé dans le canal ) et pour les réparations. Mais pour des mines qui ont de l'eau en abondance pendant toute l'année, mieux vaut avoir un tunnel beaucoup plus large, de 5m,5o , par exemple, et y placer un double
considérable d'eau, de sable et de gravier se précipite dans le tunnel et parfois l'envahit en peu d'instants sur une grande longueur. Il s'est trouvé des cas où l'on a
cours de canaux en bois. Autant que possible, on fait les tunnels en ligne droite, à cause de la difficulté du percement en courbe. Il faut les pousser jusque vers le centre du dépôt aurifère, plutôt que les faire déboucher trop près du bord, dans le but de faire
dans le dépôt aurifère, vers la droite ou la gauche du tunnel plutôt que dans le prolongement de son axe ; il
entrer la mine aussitôt que possible dans la période de
production; car, près du bord du dépôt, on risque de tomber sur des masses de sables mouvants ou d'argile
dû abandonner une longue, section du tunnel, ainsi remplie, et refaire une nouvelle galerie à droite ou à gauche (*).
Pour prévenir les accidents de ce genre, il convient de diriger la cheminée, partant du tunnel et devant percer
(*) On peut placer ici l'histoire de l'homme pliocène de Californie. Un crâne humain a été trouvé au fond d'un dépôt aurifère; remonte-t-il réellement à l'époque de la formation de ce dépôt? Il paraît plus vraisemblable que c'est celui d'un ouvrier enseveli de la sorte en perçant un tunnel.