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RÉGION' FERRIFÈRE
et beaucoup de navires ne se risquent pas volontiers. Cela
se traduit nécessairement par une augmentation de fret d'une part, et d'autre part par une diminution des quantités qu'il est possible d'embarquer, c'est-à-dire par un .grand amoindrissement des affaires praticables. Pour le minerai des Ouelhassa, il n'eût peut-être pas été possible d'engager aucun gros navire à se risquer, si l'île de Rachgoun ne se trouvait heureusement à portée pour offrir un bon abri à peu près par tous les temps. Malgré cette ressource, les chargements de navires de fort tonnage sont exposés à des interruptions fréquentes, pour peu qu'il survienne quelque grain pendant l'opération, et c'est là encore une cause d'alourdissement polir le fret. D'un autre côté, charger sur des balancelles et avoir un dépôt, soit à Rachgoun, soit à Oran, c'est grever le minerai d'une opération fort onéreuse, qui n'est guère praticable qu'en temps de forte hausse. On voit combien la question d'embarquement est vitale pour les gîtes des Ouelhassa. Cela a été parfaitement compris par la compagnie des mines de Soumah et de la Tafna,
qui possède les principaux gîtes (groupe de Beni Saf). Après s'être assurée de l'existence de quantités suffisantes, notamment dans le gîte de Iras el Baroud, le plus important de tous, elle s'est décidée franchement à établir un port
à ses frais. Les actionnaires de la compagnie ont voté le capital nécessaire, et la demande d'établissement de ce port est actuellement soumise à l'administration. Cette détermination est excellente à mon avis, et de nature à assurer un long avenir à l'exploitation des gîtes des Ouelhassa. Non-seulement ce port rendra possible une grande et importante exploitation à Beni Saf, et sera ainsi de première utilité pour ceux qui l'établiront, mais il sera aussi, je crois, indirectement fort utile même aux exploitations voi-
sines qui ne l'emploieront pas, en créant sur la côte à leur proximité immédiate un point de complète sécu-
DES OUELDASSA.
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rite, et améliorant ainsi beaucoup les conditions du fret. il rendra, de plus, possible l'exploitation de tout gîte pouvant seulement payer une voie de communication y aboutissant. Enfin l'établissement de ce port et des voies de communication convenables se trouvant payé par l'exploitation des gîtes à ciel ouvert, les gîtes concessibles à exploitation souterraine plus coûteuse auxquels les premiers peuvent conduire, trouveront un milieu économique déjà créé, et deviendront exploitables à leur tour avec profit. On projette d'établir ce port à IVIersa Ahined. Cette position est à la fois centrale et assez voisine, par l'apport à la majeure partie des gîtes, et desservira surtout très-bien les plus importants. Elle est d'ailleurs forcée, car la région de ces gîtes est dominée de tous côtés par des collines plus élevées qui l'isolent des bassins voisins, et surtout de celui de la Tafna, encore plus économiquement que topographiquement. Ce sont là des conditions naturelles auxquelles il faut absolument se soumettre. Pour les détails particuliers qui peuvent être actuellement donnés sur chaque gîte considéré d'une façon individuelle, je suivrai l'ordre des numéros de la carte, mais en groupant ensemble les gîtes appartenant à un même propriétaire. Les gîtes ainsi groupés ensemble se trouvent dans des conditions économiques sensiblement .identiques.
Sidi Safi. - Ce groupe est formé par les gîtes n" t et 2 ,
situés l'un et l'autre à l'altitude d'environ 26o mètres et .assez éloignés dela mer. Si, en effet, on voulait les rejoindre
à Teni Krent, il faudrait environ 7 kilomètres de voie de communication, et il y aurait passablement de difficultés pour déboucher sur la côte. Une voie de 9 kilomètres les rejoindrait à Mersa Ahrued, et serait d'une exécution plus facile. Peu ou point exploitables par eux-mêmes, ils deviendraient, je crois, facilement utilisables par cette dernière voie.