Annales des Mines (1876, série 7, volume 9) [Image 174]

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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 353 CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.

rieurs du terrain jurassique. Dans la Nouvelle-Galles du Sud mênie, M. Clarke (*) signale, dans la Nepean-Rivet, de l'or d'alluvion dérivé de grès métamorphisés au contact

Les filons aurifères exploités en Australie sont des filons

à gangue de quartz, généralement encaissés dans la formation silurienne. Sur toute l'étendue de la cordillère australienne, les schistes siluriens sont sillonnés par une infinité de veines de quartz d'épaisseur très-variable, qui courent presque uniformément du N. au S. parallèlement

du basalte, qui appartiennent aux séries désignées sous le nom de Hawkesbury-Rocks, c'est-à-dire aux étages supérieurs du terrain carbonifère. Ainsi, s'il est vrai de dire que dans la colonie de Victoria les filons aurifères sont confinés dans la formation silurienne ou tout au plus dans le terrain dévonien, on en a rencontré en Nouvelle-

aux schistes. La plupart de ces veines de quartz renferment au moins des traces d'or. Les filons riches ont été quelquefois rencontrés dans les schistes métamorphiques

ou cristallins qui forment la base du

Galles du Sud jusque dans le terrain carbonifère ; en Queens-

terrain silurien;

land les terrains dévoniens ou carbonifères, et même les terrains secondaires en sont le gisement habituel. On sait d'ailleurs qu'en Californie l'or se trouve dans des couches

mais le plus souvent ils sont en contact avec des couches non métamorphisées, parfois même avec des couches terreuses tendres et presque arénacées ; on a remarqué qu'en général les filons qui traversent le terrain silurien inférieur sont épais et réguliers, tandis que dans les couches siluriennes supérieures on rencontre des veines plus minces,

plus irrégulières, et en même temps plus riches. L'association de filons aurifères et de la formation silurienne, déjà constatée en Europe dans la région de l'Omal, est tellement générale en Australie, qu'on y a regardé longtemps cette association comme nécessaire. On sait aujourd'hui qu'il n'en est rien. On connaît en Australie même des filons riches au milieu de terrains postérieurs au terrain silu-

on peut

rien. Sur le territoire de Queensland notamment, citer les filons aurifères de Peakdowns qui sont exploités au milieu de couches carbonifères caractérisés par des Glossopteris. Nous citerons encore, toujours dans la colonie de Queensland, les riches filons de Gimpsie. Ceux-ci sont en relation avec un dyke de diorite, et ils sont encaissés dans des schistes ardoisiers métamorphiques et dans des schistes

bréchoïdes formés de débris dioritiques qui

contiennent

une abondance de fossiles carbonifères ou dévoniens.

la même colonie, à Fitzroy-Downs, on a

Dans

caractérisées par des fossiles jurassiques et même crétacés.

.

lielation des filons aurifères avec les roches éruptives. C'est donc un fait bien reconnu qu'on rencontre les filons aurifères au milieu de terrains d'âge très-variable. D'un autre côté, quelle que soit la formation géologique qu'ils traversent, ils paraissent être en relation constante avec des roches éruptives ;

dans un certain nombre de cas, l'or est

associé directement à ces roches. On ne saurait trop insister sur ces relations.

Nous avons vu plus haut qu'on distinguait en .Australie quatre types principaux de roches éruptives ; ce sont, en commençant par les plus anciennes : des granites de différentes variétés dont les uns sont manifestement antérieurs à la formation silurienne, les autres postérieurs ou contemporains de cette formation ; des porphyres felspathiques et quartzifères qui sont probablement dévoniens ; des roches dioritiques et trappeennes plus récentes, qui pénètrent sous forme de dykes au milieu du granite ; enfin, des basaltes et des roches volcaniques voisines de l'époque actuelle.

rencontré les

filons quartzeux aurifères au milieu de calcaires fossilifères qui sont considérés comme appartenant aux étages supé-

(*) Voir On (lie Pro gress of gold discovery in Austrutia, from 186o to 1871, by Rev. Clarke.