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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
elles contiennent toujours à leur centre un petit noyau de quartz ou de pyrite, et nous les considérons comme formées par la précipitation et la concentration de l'or autour de ce noyau central. Les alluvions aurifères d'Australie sont voi-
sines des contrées d'éruption volcanique récente, et les eaux qui y circulent sont ordinairement salines ; nous sup-
posons que l'or s'y trouve dissous à l'état de chlorure ; 1101IS avons déjà cité l'expérience curieuse d'après laquelle l'or, précipité de sa dissolution à l'état de chlorure par une
matière organique, se porte de préférence sur les pyrites, auxquelles on le trouve en effet presque toujours associé. On peut conclure de la stérilité des alluvions miocènes,
comparée à la richesse des alluvions pliocènes, que la venue au jour de l'or et la formation des filons aurifères datent de la fin de la période miocène. On peut admettre de
plus que dans certains cas l'épanchement des sources métallifères qui ont amené l'or s'est prolongé pendant la fin de l'époque tertiaire et jusqu'à l'époque actuelle, et que certaines alluvions récentes se sont ainsi trouvées enrichies sur place. On connaît les faits constatés par M. Leur,
relatifs à la formation contemporaine de dépôts aurifères par les sources thermales siliceuses de Steamboat-Valley, dans l'État de Nevada ; dans la Nouvelle Galles du Sud M. Clarke signale de même, dans le district de Carcoar, des gisements aurifères ayant l'apparence de dépôts de sources thermales de formation récente, et principalement formés de calcédoine et d'opale.
Résumé et conclusions. - Les questions relatives au gisement, à l'allure et au mode de formation des gisements métallifères sont trop incertaines, et ce que l'on en sait est encore trop peu de chose, pour que des développements qui précèdent nous puissions tirer des conclusions pré-
cises au sujet de l'avenir des exploitations aurifères en Nouvelle-Calédonie. Nous nous sommes simplement atta-
RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-GALÉDONIE. 359
ché à résumer les notions relatives aux divers genres de gisements aurifères exploités dans les colonies australiennes, notions dont la connaissance est indispensable pour apprécier à leur juste valeur les résultats acquis dans la vallée du Diahot et pour entreprendre dans de bonnes conditions de nouveaux travaux de recherches. Les résultats obtenus dans la vallée du Diahot permettent d'affirmer la présence de l'or en Nouvelle-Calédonie. Nous avons montré de plus que les circonstances qui à Manghine ont suspendu le développement de l'exploitation, à savoir 10 la stérilité du filon quartzeux en dehors d'une zone trèslimitée en direction ; 20 le changement de nature et l'appauvrissement de cette colonne riche à peu de distance de ses affleurements, manifesté par la disparition de l'or natif et par la plus grande abondance de pyrites, nous avons montré, disons-nous, que ces circonstances sont communes en Australie.
Nous avons montré par des exemples que dans la plupart des cas le filon quartzeux principal est considéré à tort comme le véritable filon aurifère, et qu'il est simplement enrichi, suivant certaines zones horizontales ou inclinées, par des veines minces qui le croisent plus ou moins obliquement. Ces exemples font voir combien on a eu tort à illanghine de ne pas suivre le système de filons croiseurs
orientés au N.-N.-O., dont l'intersection avec le filon quartzeux principal paraît déterminer la zone aurifère qui a été exploitée. Quant aux indications à retenir pour les recherches de filons aurifères en d'autres points de la Nouvelle-Calédonie, elles peuvent se résumer ainsi : la présence et la richesse des filons aurifères est tout à fait indépendante de l'âge géologique des terrains sédimentaires dans lesquels ils sont encaissés. Ils sont au contraire en relation intime avec les roches éruptives et principalement avec des dykes de roches éruptives de formation récente, telles que diorites,