Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
36o
CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
trachytes, serpentines. On doit les chercher principalement dans des couches ayant subi un métamorphisme au voisi-
nage de ces dykes, et dans des couches tendres, imprégnées de matières talqueuses, dans lesquelles les veines aurifères sont ordinairement minces et irrégulières, plutôt
que dans des bancs durs et silicifiés. Enfin la présence de certains minéraux : épidote, hornblende, pyrites, talc et mica, peut être considérée comme un bon indice de la présence de l'or. Quant aux alluvions aurifères, nous avons vu qu'en Australie leur formation est principalement due aux grands
phénomènes d'érosion qui s'y sont produits à la fin de l'époque tertiaire; que cependant les dépôts ne couvrent pas des bassins étendus, mais qu'ils se sont formés simplement près des filons aurifères dont ils dérivent, au fond des vallées et dans les dépressions du sol, comme ceux qui continuent
à se former à l'époque actuelle. Il ne s'est pas produit en Nouvelle-Calédonie de grandes érosions de ce genre : on n'y connaît pas d'alluvions de formation antérieure à l'époque actuelle ; on ne doit pas cependant renoncer à l'espoir d'y rencontrer, soit dans les vallées du Dialot, soit dans
les vallées intérieures qui sont généralement parallèles à la longueur de l'île, des alluvions de formation récente, voisines de la surface, déposées dans le lit des rivières ou à
peu de distance du thalweg des vallées actuelles, et qui, sans être très-étendues, pourraient cependant donner lieu à des exploitations importantes. C'est dans cette prévision que nous avons indiqué les principaux caractères des alluvions exploitées en Australie, leur mode de formation, et la manière dont l'or y est distribué.
LICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 361
mine de la Fern-Hill, ont été disposés sur le modèle de ceux qui sont uniformément employés au même usage dans toute l'Australie et en Californie. La méthode consiste à broyer le quartz aurifère dans des bocards, au milieu d'un courant d'eau, assez finement pour séparer aussi complètement que possible l'or de sa gangue, puis à recueillir les particules d'or au sein du mercure. Dans cette seconde partie de l'opération, nous pensons que le mercure joue un double rôle. C'est d'abord un agent chimique, pouvant retenir l'or à l'état d'amalgame en raison de son affinité. C'est de plus un liquide dont la densité est intermédiaire entre celle de l'or et celle des minéraux qui l'accompagnent. La densité de l'or étant 19,20, celle des pyrites 5, et celle
du quartz 2,6, alors que la densité du mercure est de 13,5o, il est clair qu'en présence du mercure l'or se séparera en se précipitant au sein du liquide, tandis que les pyrites et le quartz émergeront ; la séparation de l'or et de sa gangue et la concentration du métal dans le mercure peuvent se faire ainsi par un procédé purement mécanique. Une partie seulement de l'or est dissous à l'état d'amalgame; le reste, qui se précipite au fond du bain de mercure ou qui demeure en suspension au milieu du liquide, n'est attaqué que partiellement ; lorsqu'on filtre le mercure dans une peau de chamois, on recueille sur le filtre la presque totalité de l'or qui s'y trouve, non pas à l'état d'amalgame en proportions définies, mais sous la forme d'une agrégation de particules métalliques plus où moins complètement attaquées par le mercure, et agglutinées par l'amalgame.
Ceci posé, il est bien évident que cette méthode ne peut s'appliquer
§ 4.
Séparation de l'or par le broyage et amalgamation. Usine de Matte/Inc.
Exposé de la méthode. - Les appareils établis à Manghine pour le traitement du quartz aurifère extrait de la
dans sa
que dans le cas où l'or est libre et à l'état natif gangue, ou qu'autant qu'on l'aura rendu libre en
détruisant préalablement les combinaisons chimiques dans lesquelles ii se trouve engagé ; de plus, le procédé s'applique mal aux deux cas suivants : lorsque l'or se trouve