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ET A ESSIEUX CONVERGENTS DE M. RARCHAERT.
pense donc que le petit défaut théorique qui nous oCcupe ne peut avoir aucun effet nuisible quand la machine circulera à la vitesse normale dans les courbes de 100 mètres de rayon, et à une faible vitesse dans les courbes de 5o mètres, que pourront présenter les voies des gares et les voies de raccordement. Envisagée au point de vue pratique, la flexi-
bilité de la machine de M. Rarchaert, dans de courbes, ne me paraît rien laisser à désirer.
pareilles
2° PASSAGE DES INÉGALITÉS DE LA VOIE.
La surface supérieure des rails peut présenter accidentellement des inégalités en hauteur, c'est-à-dire des saillies et des creux ; au passage des roues sur ces inégalités il y a soulèvement et abaissement des essieux ; ces mouvements sont rendus possibles, en principe, par le jeu vertical que possèdent toutes les boîtes à graisse des essieux entre les plaques de garde ; mais il n'en faudrait pas conclure que les liaisons du mécanisme, à les supposer toutes rigouses et sans jeu, permettraient les déformations qui résulteraient de ces déplacements des essieux ; on va voir qu'il
en est autrement et que les articulations, au moins certaines d'entre elles, doivent présenter un jeu pour rendre possible le passage des irrégularités de la voie, comme la circulation dans les courbes. On se trouve en effet en présence d'un système de liai-
sons surabondantes qui, par suite, peuvent devenir inf
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LOCOMOTIVE A ADHÉRENCE TOTALE
compatibles. Ainsi la bielle triangulaire centrale, supposée réduite à son plan vertical de symétrie, peut être regardée comme une figure plane mobile dans un plan vertical passant par l'axe longitudinal de la machine; son mouvement est donc complètement déterminé par les mouvements de
deux de ses points. Or, trois des points de la bielle sont assujettis à décrire des circonférences de cercle autour de trois centres représentés par les axes du faux essieu et des
essieux coudés des trucks. Le mouvement de la bielle est donc surabondamment guidé, et il n'est possible qu'à la
condition que les trois centres de rotation dont il vient d'être parlé soient toujours situés aux trois sommets d'un triangle identique à celui que forme la bielle elle-même et semblablement placé quant à la direction de ses côtés. Si cette condition n'est pas rigoureusement remplie, le mouvement continu n'est plus possible, à moins que les articulations n'aient un jeu suffisant. Or, ce jeu est admissible dans certaines limites ; ainsi la bielle triangulaire ayant son
mouvement parfaitement déterminé par celui des deux coudes des essieux des trucks, rien ne s'oppose, en principe, à ce que l'articulation de son sommet avec le coude du faux essieu n'ait un jeu sensible, ce qui pourra éviter l'incompatibilité accidentelle des liaisons.
Nous allons étudier, en conséquence, ce que deviennent les liaisons auxquelles la bielle est assujettie dans le franchissement des irrégularités de la voie ; il s'agit, bien en-
tendu, des inégalités en hauteur ou, si l'on veut, des dénivellations que peut présenter la surface des rails. Pour simplifier les considérations que nous avons à exposer sur ce sujet, nous examinerons d'abord ce qui se passerait avec une bielle de transmission droite, c'est-à-dire dans le cas où le faux essieu serait au même niveau que les essieux des trucks. La fig. o (Pl. IV) représente une projection du mécanisme supposé sur un plan vertical perpendiculaire au faux es-
sieu E et passant par l'axe longitudinal de la machine ; nous donnerons à l'avenir à ce plan le nom de plan méridien. Soient E' et E" les essieux coudés des deux trucks; soient encore EC, E'C', E"C" les manivelles équiva-
lentes aux coudes de ces trois essieux et enfin C"CC' la bielle de transmission.
Supposons que le milieu de l'essieu E' vienne, par suite d'une irrégularité de la voie, à être soulevé verticalement