Annales des Mines (1876, série 7, volume 10) [Image 150]

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LOCOMOTIVE A ADHÉRENCE TOTALE

ET A ESSIEUX CONVERGENTS DE M. RARCHAERT.

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déchargement les essieux: fussent revenus à leur foi me primitive. Ainsi donc la flexion du faux essieu ne pourrait être, comme le dit d'ailleurs, en fin de compte, il Rarchaert lui-même, qu'un appoint pour racheter V écart dû à l'incompatibilité des liaisons, et puis il faut encore remarquer que, même dans les circonstances normales, c'est-à-dire sur une voie régulière où les liaisons ne sont pas incompatibles, le faux essieu subit une flexion variable par l'action des forces qui lui sont appliquées. Quand, par suite d'une irrégularité de la voie, une flexion accidentelle ten-

Il faut donc conclure de ce qui précède que, de tous les moyens indiqués pour satisfaire à l'incompatibilité théorique des liaisons eu cas d'irrégularité de la voie, celui sur lequel il faut le plus compter, et dont il faut par suite favoriser l'action, consiste dans un jeu convenable des articulations des essieux coudés et surtout du faux essieu avec

drait à se produire, elle devrait se composer avec la flexion normale ou régulière, et d'une manière générale on com-

général n'avait pas le temps d'obéir au mouvement accidentel que prenait l'essieu coudé de l'un des trucks, lesquels ne sont reliés à ce châssis général que par l'intermé-

prend que ces flexions pourraient partiellement tantôt s'ajouter, tantôt se retrancher l'une de- Vautre ; cela dépendrait des directions dans lesquelles ces deux flexions tendraient à se produire. Il n'y aurait aucune difficulté

sérieuse à pousser à fond, comme je m'en suis assuré, l'étude de cette question particulière, mais il n'y aurait qu'une utilité médiocre à le faire, du moment qu'on sait qu'on ne peut compter que sur une flexion très-limitée du faux essieu pour parer à l'incompatibilité des liaisons, et qu'il est nécessaire d'ailleurs, tant au point de vue de la conservation du mécanisme que de la régularité du mouvement des organes dans les circonstances ordinaires, que cette flexion soit aussi faible que possible. Si, en effet, elt cherchait., suivant l'expression consacrée, à alléger le faux essieu autant que la sécurité le permet et en réduisant son diamètre au strict nécessaire, de façon à favoriser autant qu'on le peut sa flexibilité, cette flexibilité, dans les conditions normales où les liaisons n'offrent aucune incompatibilité, tendrait d'autant plus à fatiguer ces liaisons qu'elle serait plus grande, et l'on aurait créé dans le mécanisme un vice permanent en vue de parer à des difficultés tout accidentelles, ce qui n'est pas acceptable.

la bielle de transmission.

En étudiant l'incompatibilité des liaisons pour le cas où la voie offre des, irrégularités, nous avons supposé' que ces irrégularités se présentaient brusquement et que le châssis

diaire des ressorts de suspension ; c'est donc un cas extrême et aigu que nous avons examiné ; c'est celui qui se présen-

tera à peu près rigoureusement quand l'obstacle ou l'irrégularité rencontrée sera brusque et de courte étendue dans le sens de la longueur du rail. Mais il y a d'autres irrégularités, et ce sont les plus fréquentes, qui consistent dans des dénivellations plus prolongées des rails, dénivellations qui se présentent progressivement et en quelque sorte avec douceur. On peut donc supposer, comme autre cas-limite ou extrême, que dans le franchissement de ces irrégularités les ressorts aient le temps d'obéir entièrement aux déplacements que les dénivellations communiquent à un ou plusieurs essieux des trucks porteurs, ce qui sera d'autant plus exact que la locomotive aura une plus faible vitesse ; alors l'incompatibilité des liaisons sera notablement atténuée. Supposons, en effet, comme exemple, que l'essieu coudé

du truck d'avant soit soulevé d'une hauteur à et qu'en même temps la cheville ouvrière de ce truck soit soulevée d'une hauteur à', représentée par KK, sur la fig 1S, Pl. IV. Sur cette figure, AA' représente les longerons du châssis